Lorsque les situations sanitaires exceptionnelles que nous vivons en ce début d’année 2021 seront redevenues « normales », on l’espère tous que les concours équestres pourront reprendre. Il faudra être encore un peu patient mais nous avons confiance chez Entre Cavaliers que nous pourrons bientôt ressortir en toute sécurité avec nos chevaux. C’est donc maintenant le moment pour préparer votre cheval à la maison afin qu’il puisse performer au mieux dès la reprise des concours!
La plupart des cavaliers, moi y compris, veuillent voir les résultats de leur entrainement et avoir des victoires en concours, et cela peut importe la discipline équestre. Mais pour obtenir certaines choses de nos chevaux, nous devons leurs donner autre chose en échange, si l’on ne veut pas puiser dans leurs ressources physiques et mentales et les épuiser. Il faut les maintenir dans un programme d’entrainement qui va les garder heureux et content de travailler. Il faut également leur offrir un soutien nutritionnel adapté pour s’assurer de leurs apporter les besoins énergétiques nécessaires.
Le travail d’un cheval de compétition va donc commencer depuis l’intérieur afin d’améliorer la condition physique et mentale de celui-ci. Dans cet article, nous avons listé 5 conseils à suivre pour vous aider à préparer au mieux votre cheval pour les concours.
#1. Connaître son cheval
Lorsque vous travaillez un cheval, analyser et comprendre son comportement et ses réactions est primordiale pour évoluer dans le travail. Quand un client ou un propriétaire me donne un nouveau cheval à monter, la première chose que je fais est de l’observer et de l’évaluer lors du travail mais également bien avant cela. Son comportement au boxe, dans les écuries, au paddock, en balade… Est-il anxieux, nerveux, calme, peureux, courageux? Est-il en confiance et a du respect pour l’homme? Au travail, que sait il faire et que puis-je lui demander? Comprendre ce qui se passe dans la tête de votre cheval va vous aider à développer un plan de travail.
Comme les personnes, chaque cheval est unique et demande donc un dressage unique, comme disait Nuno Oliveira. Il en est de même pour les cavaliers. En tant qu’entraineur, je dois adapter mes entrainements en fonction de mes élèves et de leurs chevaux. Je dois prendre en considération leur personnalité, leur niveau d’équitation, ainsi que leurs expériences passées. Un cavalier qui a peur à l’obstacle ne devrait pas être forcé de sauter un parcours trop gros, trop difficile et qui va seulement le mettre dans une situation qui va le rendre davantage peureux et anxieux. A l’inverse, une approche plus lente et plus progressive va l’aider à le rendre plus en confiance et lui donner petit à petit le courage nécessaire pour aller sauter.
Il en est de même pour les chevaux. Pourquoi devrions nous les entrainer différemment? Prenez en compte leur personnalité, leurs expériences, leur caractère.
#2. Déterminer la cause des problèmes avec son cheval
Un bon cavalier, tout comme un bon entraineur, doit être capable d’identifier la cause des problèmes qu’il peut avoir avec son cheval. Déterminer pourquoi il n’est pas capable de réaliser correctement tel ou tel exercice, mouvement ou travail demandé. Peu importe le niveau du cheval ou du cavalier, il est important de déterminer rapidement la cause des problèmes que vous pouvez rencontrer à l’entrainement et même en concours.
Généralement, les difficultés que vous pouvez avoir avec un cheval peuvent être classées en 3 catégories qui demandent chacune une approche différente pour les résoudre.
- Mon cheval ne comprend pas l’exercice : Avez vous demandé correctement? Votre cheval connait-il le mouvement ou le travail que vous lui demandez? A-t-il déjà vu ou fait cela?
- Mon cheval ne veut pas faire l’exercice : Mon cheval a-t-il vu quelque chose qui lui fait peur? Est-il sensible et délicat? Refuse-t-il tout simplement de faire cet exercice par mauvais caractère?
- Mon cheval ne peut physiquement pas réaliser l’exercice : A-t-il une douleur ou une gêne quelque part? Peut-être vient-il tout simplement de faire un mouvement qui lui fait maintenant mal? Ai-je contrôlé son dos, ses pieds, ses dents…?
Dans les deux premières catégories de difficulté, le travail du cavalier et de l’entraineur peuvent être suffisant pour vous permettre de les résoudre. Dans la troisième, si votre cheval a un problème physique quelconque, alors il faudra éventuellement faire appel à un vétérinaire, un dentiste, un ostéopathe ou un maréchal ferrant pour contrôler et soigner votre cheval.
#3. Savoir guider son cheval dans l’apprentissage
Il y a peu à gagner à forcer un cheval qui a peur ou qui refuse de travailler. A l’inverse, créer une vraie relation avec son cheval, le guider avec patience, justesse et autorité va vous donner de bien meilleurs résultats sur le long terme. Vous devez devenir un leader envers qui le cheval montrera du respect et se sentira en sécurité. S’il sait que vous êtes cette personne qui prend soin de lui alors le travail deviendra beaucoup plus facile.
Si votre cheval ne comprend pas ce que vous lui demandez, c’est alors à vous de déterminer comment lui indiquer ce vous attendez de lui, d’une manière qu’il comprendra. Peut-être devriez vous recommencer plus lentement, plus progressivement? Ou bien essayer de travailler à la longe ou au sol? C’est à vous de trouver la meilleure manière de guider votre cheval.
Soyez conscient que certains chevaux ne pourront pas faire tout ce que vous attendrez d’eux. Comme les humains, les chevaux ont aussi des limites physiques. Restez objectif et indulgent, un trotteur ou un cheval de course ne deviendra probablement jamais un champion de saut d’obstacle ou de dressage. Et vice-versa. Toujours garder en tête le conseil #2 – prendre le temps de déterminer rapidement la cause des difficultés avec son cheval – afin de progresser plus rapidement et plus durablement.
#4. Considérer et écouter son cheval
Je crois fermement au bien-être du cheval de manière générale. Je veux que les chevaux soient à l’aise tout le temps et qu’ils prennent du plaisir au travail. Je veux que chacun d’eux me voient arriver depuis leur boxe et me regardent d’un œil éveillé se demandant, « Que va-t-on faire aujourd’hui? Il y a concours? »
Si votre cheval ne se sent pas bien ou est fatigué, vous ne pouvez attendre de lui d’avoir du plaisir au travail ou de performer correctement. Un cheval qui n’est pas en parfaite santé ne pourra pas bien travailler et deviendra alors difficile voir agressif au travail, il risque également d’avoir de sérieux problèmes de santé.
Il est donc important de faire contrôler régulièrement son cheval. Il faut savoir observer et écouter son cheval afin de déterminer s’il peut y avoir une quelconque gêne qui l’empêche de prendre du plaisir au travail. Un bon maréchal ferrant, un bon dentiste, des séances de massage ainsi que des contrôles vétérinaires réguliers sont indispensables pour la performance.
#5. Bien nourrir son cheval
Afin d’avoir un cheval qui soit physiquement et mentalement prêt pour l’entraînement et la compétition, vous devez commencer par les bases et la nutrition. Un bon cavalier doit avoir un programme d’alimentation et de suppléments auquel il croit sincèrement. En plus de fourrage de qualité en quantité suffisante mais pas excessive, un cheval de concours doit également manger plusieurs fois par jour granulés, floconnés, avoine ou autres aliments afin de lui apporter les besoins énergétiques nécessaires. Souvenez vous, ce que mange votre cheval est aussi important que ce que vous mangez.
Je crois également en l’utilisation de compléments alimentaires pour soutenir et aider le cheval en me tournant vers des produits de confiance et de qualité. Je suis également préoccupé par la bonne digestion de mes chevaux. L’entrainement et la compétition peuvent être stressant pour les chevaux et cela peut affecter ses intestins, les compléments qui favorisent une digestion saine peuvent donc être utiles.
9 secrets pour une saison de concours réussie
- Entrainez vous à l’entrainement. Concourrez en concours.
- Visualisez votre parcours, votre entrainement, votre détente, votre victoire.
- Ne précipitez pas les choses. Arrivez préparé.
- Votre adversaire c’est vous. Vous avez déjà gagné lorsque vous avez fait mieux que la dernière fois.
- Gérez la détente en fonction de votre cheval.
- Ne soyez pas frustrer trop longtemps d’un mauvais parcours, d’une mauvaise reprise ou d’une mauvaise journée. Apprenez de vos erreurs et allez de l’avant.
- Croyez en vous et ayez confiance en votre cheval.
- Mettez en valeurs les points forts de votre cheval.
- Prenez du plaisir.
Les chevaux ne sont pas des machines mais bien des animaux qui pensent, ressentent et qui méritent votre dévouement et vos soins. En tant que cavalier, c’est votre responsabilité de lui donner toutes les chances de donner le meilleur de lui-même. Je cherche toujours à gérer mes chevaux le plus naturellement possible. Cela comprend beaucoup de temps à l’extérieur, en prairie ou dans un paddock, une alimentation saine et beaucoup d’attention individuelle. Si vous aidez votre cheval à devenir aussi sain et heureux que possible, il pourra vous donner même plus que ce que vous attendez de lui.