You are currently viewing Rhinopneumonie et Herpès Viroses
  • Post category:Maladies du cheval
  • Temps de lecture :9 min de lecture

Il n’est pas toujours évident d’empêcher son cheval de tomber malade. Cependant, nous pouvons considérablement réduire les risques d’une quelconque maladie en comprenant comment cela peut arriver et comment l’éviter. La rhinopneumonie équine est relativement courante dans le milieu équestre et la forme nerveuse de cette maladie peut être extrêmement dangereuse pour le cheval. Essayons de comprendre dans cet article la rhinopneumonie et les herpès viroses, comment les prévenir et limiter leur diffusion au sein d’une écurie.

L’herpès virus a une particularité qui le différencie des autres virus. Il peut rester dans l’organisme sous forme latente, attendre que le système immunitaire du cheval faiblisse et causer de nouveau la maladie. Le stress est une des raison qui va faire baisser le système immunitaire, c’est pourquoi les chevaux qui voyagent beaucoup ont plus de risques de retomber malade.

Les signes cliniques d’herpès viroses

Les herpès viroses de type 1 et 4 peuvent se manifester cliniquement sous plusieurs formes : respiratoire, nerveuse et abortive. Bien que beaucoup plus rare, la forme nerveuse d’herpès virose peut-être très grave pour la santé du cheval.

1. La forme respiratoire ou rhinopneumonie

L’herpès virose sous forme respiratoire est plus communément appelée rhinopneumonie. Elle est principalement due à HVE-4 mais HVE-1 peut aussi en être responsable. C’est une infection des voies respiratoires supérieures du cheval qui ressemble beaucoup à un rhume ou une petite grippe. Le cheval peut montrer un peu de fièvre et un manque d’appétit. Il peut également présenter une toux sèche et un écoulement nasale. La maladie est contagieuse entre les chevaux.

Les équidés les plus affectés par la rhinopneumonie sont généralement les jeunes chevaux dont le système immunitaire a rarement été exposé à différents organismes. Les chevaux âgés ou avec un système immunitaire fragile peuvent aussi être sévèrement touchés par la maladie. Les chevaux sains et/ou vaccinés peuvent également contracter l’infection, mais ils sont capables de la combattre avec des effets néfastes minimes, bien qu’ils deviennent porteurs et contagieux.

2. La forme nerveuse

La forme nerveuse du virus de l’herpès, due à HVE-1, peut devenir mortelle pour le cheval. Les chevaux peuvent présenter une légère infection des voies respiratoires supérieures avant de commencer à présenter des signes neurologiques. Dans certains cas, des problèmes neurologiques tels que l’ataxie sont les premiers signes.

Les chevaux peuvent avoir du mal à tenir sur leurs membres et vont tomber par terre. Si cela se produit, le pronostic est souvent mauvais, quelle que soit la manière dont vous traitez le cheval.

Prévenir les herpès viroses

Les maladies infectieuses telles que les herpès viroses sont mieux traitées par un cheval ayant un système immunitaire fort qui combattra le virus. Cependant, tous les chevaux n’ont pas une forte immunité et beaucoup sont sujets au stress dans leur vie. Les chevaux de compétitions, bien qu’habitués à voyager régulièrement, sont souvent sensibles et stressés lors du transport ou d’une arrivée dans une nouvelle écurie. Ils peuvent alors rentrer chez eux après une compétition avec une infection des voies respiratoires supérieures, malgré les efforts pour les protéger par la vaccination.

Logiquement, nous sommes obligés de vacciner, mais les chevaux semblent encore contracter des infections lorsqu’ils concourent régulièrement. Cela est dû à l’affaiblissement du système immunitaire par le stress et la surutilisation des vaccins. Les vaccins à eux seuls présentent un stress pour le système immunitaire du cheval. Les chevaux de compétition sont souvent vaccinés tous les semestres, car nous pensons que l’immunité ne dure pas longtemps. Cette vaccination fréquente affaiblit en fait le système immunitaire, laissant les chevaux plus sensibles aux infections.

Les vaccins ne sont pas disponibles pour la forme nerveuse de l’herpès virose. Personne ne comprend vraiment pourquoi cette forme se produit et pourquoi son incidence augmente. Cependant, il a été prouvé que la sur-vaccination pour la forme respiratoire de l’HVE-1 n’est pas utile et pourrait éventuellement contribuer à un cas neurologique pire.

Pour aider à prévenir les herpès viroses dans votre écurie, mettez en quarantaine chaque nouveau cheval pendant au moins 14 jours avant de le mettre en contact avec les autres chevaux. Restez à l’écart des autres chevaux lors d’un concours ou d’un événement. Lavez vous les mains et changez de vêtements si vous avez été à proximité d’un cheval infecté. Si un cheval de votre écurie présente des signes d’herpès virose nerveuse, votre vétérinaire vous aidera à planifier un programme de quarantaine jusqu’à ce que le danger de propagation soit passé.

Renforcer le système immunitaire

La meilleure façon de prévenir les infections à l’herpès virus est de garder votre cheval en aussi bonne santé que possible. En lui donnant tout d’abord une alimentation de qualité, en gérant le stress et en lui donnant un mode de vie aussi naturel que possible.

Une bonne nutrition commence par un fourrage de qualité et des aliments entiers plutôt que des céréales transformées. Des compléments alimentaires qui favorisent une bonne santé immunitaire peuvent être utilisés régulièrement ou à des moments sélectifs de l’année lorsque votre cheval sera stressé ou exposé à d’autres chevaux, comme lors d’une compétition, d’un stage ou d’un évènement.

La vitamine C est bien connue pour aider à soutenir le système immunitaire et à prévenir les infections des voies respiratoires supérieures. Vous pouvez utiliser la vitamine C toute l’année ou seulement une dizaine de jours avant et après un évènement. L’échinacée est une plante qui aide à soutenir le système immunitaire. Elle est sans danger pour une utilisation à long terme ou uniquement pendant une courte période.

Les acides gras essentiels oméga-3 (présents dans les graines de lin, de chanvre et de chia) sont excellents pour l’immunité globale et sont faciles à nourrir. De nombreux produits sont présentés comme étant riches en oméga-3, mais s’ils sont fortement transformés, la quantité d’oméga-3 peut être réduite. Des minéraux tels que le zinc et le sélénium sont utilisés dans la réponse immunitaire aux infections virales. Assurez-vous que vos compléments contiennent des formes résorbables de ces minéraux.

Traiter une infection d’herpès virose

Si votre cheval tombe malade avec des symptômes respiratoires, des remèdes homéopathiques ou quelques herbes l’aideront dans la plupart des cas à récupérer. Dans tous les cas, beaucoup de repos sera indispensable. La rhinopneumonie et les herpès viroses étant des maladies virales, il n’existe à ce jour pas encore de traitement spécifique.

Des antibiotiques peuvent être proposés par un vétérinaire, mais ils n’ont aucun effet sur une infection virale, ils ne doivent donc pas être utilisés. L’homéopathie stimulera le système immunitaire pour qu’il fasse son travail. Un vétérinaire pratiquant une médecine de manière plus holistique peut vous aider à surmonter la plupart des infections assez facilement.

La forme neurologique de l’herpès est beaucoup plus grave et nécessite l’aide d’un vétérinaire holistique, ainsi que celle d’un vétérinaire conventionnel pour donner des traitements de soutien. N’essayez pas de traiter vous-même cette forme d’herpès virose.


En conclusion, la plupart des cas d’herpès viroses sont des maladies respiratoires bénignes ou évitables, similaires à une petite grippe. Chez les jeunes chevaux, la maladie n’est souvent qu’un ‘exercice pour le système immunitaire, tandis que chez les chevaux adultes ou vaccinés, elle peut être insignifiante. Les chevaux stressés ou dont le système immunitaire est affaibli sont plus susceptibles de tomber malades. La forme neurologique est rare et très grave. La leçon à mettre en place consiste à travailler sur le système immunitaire de votre cheval et le rendre plus résistant.