anaplasmose cheval
  • Dernière modification de la publication :21 juillet 2024
  • Post category:Maladies du cheval
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L’anaplasmose est une maladie infectieuse de plus en plus reconnue chez les chevaux, causée par la bactérie Anaplasma phagocytophilum. Cette bactérie est transmise principalement par les tiques et son impact sur la santé équine peut être significatif.

Les chevaux infectés peuvent souffrir de symptômes graves tels que fièvre élevée, léthargie et problèmes neurologiques pouvant entraîner des complications sérieuses s’ils ne sont pas traités rapidement.

Cet article vise à fournir des informations complètes sur la maladie, y compris ses causes, ses symptômes, ses méthodes de diagnostic et les options de traitement disponibles. En outre, il offre des conseils pratiques sur les mesures de prévention et de contrôle pour minimiser le risque d’infection.

Comprendre l’anaplasmose

L’anaplasmose est une maladie infectieuse causée par la bactérie Anaplasma phagocytophilum. Cette bactérie infecte les granulocytes, un type de globules blancs, ce qui perturbe le système immunitaire du cheval. Lorsque les granulocytes sont infectés, ils ne peuvent plus fonctionner correctement, ce qui affaiblit la capacité du cheval à combattre d’autres infections et inflammations.

L’anaplasmose est présente dans diverses régions du monde, notamment en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. La prévalence de la maladie chez les chevaux peut varier considérablement en fonction des régions géographiques et des saisons. Par exemple, les régions où les tiques sont abondantes, comme les zones boisées et les prairies, présentent un risque plus élevé de transmission de la maladie.

L’anaplasmose peut avoir des effets significatifs sur la santé du cheval:

  • En infectant les granulocytes, la bactérie compromet la capacité du cheval à combattre les infections. Cela peut rendre le cheval plus vulnérable à d’autres maladies.
  • L’infection peut déclencher des réactions inflammatoires dans tout le corps, entraînant des symptômes comme la fièvre, les œdèmes et les douleurs musculaires.

Bien que la plupart des chevaux se rétablissent complètement avec un traitement approprié, la maladie peut entraîner une période de convalescence prolongée pendant laquelle le cheval peut nécessiter des soins plus rigoureux.

1. Transmission et facteurs de risque

La transmission de l’anaplasmose chez les chevaux se fait principalement par les morsures de tiques infectées. Les tiques jouent un rôle crucial dans la propagation de la maladie en agissant comme vecteurs de la bactérie Anaplasma phagocytophilum.

Les tiques du genre Ixodes, notamment Ixodes scapularis (la tique du cerf) et Ixodes pacificus (la tique de l’Ouest), sont les principaux vecteurs de Anaplasma phagocytophilum. Ces tiques sont communes dans les zones boisées et les prairies. Lorsqu’une tique infectée se nourrit de sang, elle injecte la bactérie dans le système sanguin de l’hôte, en l’occurrence le cheval. La bactérie pénètre alors dans les granulocytes, où elle commence à se répliquer.

Les tiques ont un cycle de vie en plusieurs étapes: larve, nymphe et adulte. Chaque étape nécessite un repas de sang pour passer à l’étape suivante. Les tiques peuvent devenir infectées à n’importe quel stade de leur cycle de vie, mais les nymphes et les adultes sont les plus couramment impliqués dans la transmission aux chevaux.

Les chevaux vivant dans ou passant du temps dans des zones où les tiques sont courantes sont plus à risque de contracter l’anaplasmose. Les zones boisées, les prairies et les pâturages avec une végétation dense sont des habitats idéaux pour les tiques.

En outre, les tiques sont plus actives pendant les mois chauds, généralement du printemps à l’automne. Pendant ces périodes, le risque de transmission de la maladie est plus élevé. Les climats tempérés avec des hivers doux et des étés chauds favorisent la prolifération des tiques.

tique cheval

2. Symptômes et signes cliniques

Reconnaître les symptômes et les signes cliniques de l’anaplasmose chez le cheval est crucial pour un diagnostic précoce et un traitement efficace. Les chevaux atteints d’anaplasmose peuvent présenter une variété de symptômes, souvent aigus et sévères.

Les premiers symptômes à apparaître sont généralement les suivants:

  • L’un des premiers signes d’anaplasmose est une fièvre élevée.
  • Les chevaux infectés deviennent souvent léthargiques et abattus.
  • Une diminution ou une perte complète de l’appétit est courante chez les chevaux atteints d’anaplasmose.

À mesure que l’infection avance et se propage dans l’ensemble du corps, les premiers symptômes ont tendance à s’intensifier, et cela peut entraîner l’apparition de signes cliniques supplémentaires, notamment:

  • Les chevaux peuvent développer des œdèmes, ou gonflements, surtout dans les membres inférieurs et l’abdomen.
  • L’ataxie, ou difficulté à coordonner les mouvements, est un autre symptôme fréquent. Les chevaux peuvent avoir une démarche instable, trébucher ou sembler désorientés.
  • L’ictère, ou jaunissement des muqueuses, est observable dans les yeux, les gencives et la peau.
  • Les pétéchies sont de petites taches rouges ou violettes sur les muqueuses, indiquant des hémorragies capillaires. Elles peuvent être observées dans les gencives, les narines et autour des yeux.

Évolution de la maladie

Les symptômes de l’anaplasmose apparaissent généralement rapidement après l’infection, souvent en quelques jours. Les signes aigus incluent la fièvre, la léthargie et la perte d’appétit. Si le cheval n’est pas traité, les symptômes peuvent s’aggraver rapidement et entraîner des complications graves:

  • L’affaiblissement du système immunitaire peut rendre le cheval vulnérable à d’autres infections.
  • En raison de la perte d’appétit et de la fièvre, les chevaux peuvent devenir rapidement déshydratés.
  • L’infection peut causer des troubles neurologiques sévères, y compris des convulsions et une paralysie partielle.

Dans certains cas, si l’infection persiste sans être détectée, les chevaux peuvent développer des symptômes chroniques. Ceux-ci incluent une fatigue persistante, une perte de poids continue et une susceptibilité accrue aux maladies.

3. Diagnostic de l’anaplasmose

La première étape du diagnostic de l’anaplasmose repose sur l’observation des symptômes cliniques par le propriétaire ou le vétérinaire. La présence de fièvre, léthargie, perte d’appétit et autres symptômes caractéristiques suggère une possible infection. Pour confirmer le diagnostic et exclure d’autres maladies, des tests diagnostiques sont souvent nécessaires.

Un frottis sanguin, ou analyse microscopique du sang, est souvent l’un des premiers tests effectués. Il consiste à prélever un échantillon de sang et à l’examiner au microscope pour détecter la présence de la bactérie Anaplasma phagocytophilum dans les granulocytes (un type de globules blancs).

Des tests sanguin peuvent également être effectués pour détecter l’infection, notamment:

  • La PCR (Réaction en Chaîne par Polymérase) est un test de laboratoire très sensible qui détecte l’ADN de Anaplasma phagocytophilum dans le sang du cheval.
  • Les tests sérologiques détectent les anticorps produits par le système immunitaire du cheval en réponse à l’infection par Anaplasma phagocytophilum. Ces tests peuvent indiquer une exposition récente ou passée à la bactérie.

Une détection précoce est essentielle pour administrer rapidement un traitement antibiotique efficace et gérer les symptômes aigus avant qu’ils ne deviennent graves, réduisant ainsi le risque de complications telles que la déshydratation et les infections secondaires. Plus le traitement commence tôt, plus il est efficace pour éradiquer la bactérie et prévenir les dommages durables.

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Comment soigner l’anaplasmose chez le cheval?

Dans les cas légers d’infections, les chevaux se remettent généralement eux-mêmes de l’anaplasmose et la maladie disparaît en quelques semaines.

Dans les cas plus sévères, le traitement de l’anaplasmose chez les chevaux implique une combinaison d’antibiotiques, de soins de soutien et de surveillance attentive. La coopération étroite avec un vétérinaire est essentielle pour assurer une récupération complète et prévenir les complications.

1. Traitement de l’anaplasmose

Le traitement de l’anaplasmose chez le cheval repose principalement sur l’administration d’antibiotiques et de soins de soutien. Un traitement rapide et approprié est essentiel pour assurer la récupération du cheval et minimiser les risques de complications graves.

La doxycycline est l’antibiotique le plus couramment utilisé pour traiter l’anaplasmose chez les chevaux. Elle est efficace contre Anaplasma phagocytophilum et est généralement bien tolérée par les chevaux.

Concernant les soins de soutien, les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés pour réduire la fièvre, l’inflammation et la douleur, aidant ainsi le cheval à se sentir plus à l’aise pendant sa convalescence. Des fluides intraveineux peuvent également être administrés pour maintenir l’équilibre hydrique et prévenir la déshydratation. De plus, des suppléments d’électrolytes peuvent être ajoutés pour compenser les pertes dues à la fièvre et à la diminution de l’apport alimentaire.

Il est crucial de surveiller régulièrement l’état du cheval pour évaluer la réponse au traitement et ajuster les soins si nécessaire. Veillez bien à observer les changements dans l’appétit et le niveau d’activité pour détecter des améliorations ou des signes de complications.

En outre, assurer un environnement calme et confortable pour le cheval pendant sa convalescence est essentiel. Pour cela, limitez les activités physiques jusqu’à ce que le cheval soit complètement rétabli et que le vétérinaire donne son accord pour reprendre l’exercice normal.

2. Prévention et contrôle

La prévention de l’anaplasmose chez les chevaux repose sur des stratégies visant à réduire l’exposition aux tiques, principaux vecteurs de la bactérie Anaplasma phagocytophilum. Une gestion proactive et des mesures préventives peuvent grandement diminuer le risque d’infection.

Tout d’abord, les répulsifs et acaricides sont des outils efficaces pour protéger les chevaux contre les morsures de tiques. Ces produits peuvent être appliqués directement sur le cheval ou utilisés dans les environnements de vie des chevaux pour assurer une protection continue et réduire la population de tiques.

Ensuite, maintenir les pâturages propres et bien entretenus réduit les habitats favorables aux tiques. Pour cela, garder l’herbe courte et enlever les feuilles mortes et les mauvaises herbes diminue les endroits où les tiques peuvent se cacher et attendre un hôte. De plus, faire tourner les chevaux entre différents pâturages permet de réduire l’accumulation de tiques dans une zone donnée.

Enfin, effectuer des inspections régulières et minutieuses des chevaux permet de détecter et de retirer rapidement les tiques avant qu’elles ne transmettent des maladies. Si vous trouvez des tiques sur un cheval, retirez-les correctement pour minimiser le risque de transmission de maladies.


En conclusion, l’anaplasmose est une maladie causée par la bactérie Anaplasma phagocytophilum et transmise par les tiques. Bien que les chevaux se remettent généralement bien de la maladie, une détection précoce et un traitement rapide avec des antibiotiques comme la doxycycline sont essentiels pour éviter des complications graves. Dans les cas sévères, les soins de soutien, incluant la fluidothérapie et les anti-inflammatoires, sont cruciaux pour la récupération.

La prévention repose sur l’utilisation de répulsifs, la gestion adéquate des pâturages et l’inspection régulière des chevaux pour détecter les tiques. En adoptant une approche proactive et en travaillant en étroite collaboration avec les vétérinaires, les propriétaires peuvent protéger efficacement leurs chevaux contre l’anaplasmose et assurer leur santé et leur bien-être.