Le monde du cheval attire de nombreuses personnes rêvant de transformer leur passion pour l’équitation en une carrière professionnelle. Devenir cavalier professionnel est un chemin semé d’ambition, de dévouement et d’une quête incessante d’excellence, offrant l’opportunité de vivre au quotidien sa passion pour les chevaux.
En tant que sportif, on rêve tous de monter sur les plus belles pistes du monde, comme Aix-la-Chapelle, Genève, Calgary ou encore les Jeux Olympiques. C’est une grande et noble ambition qui, sans être impossible, restera hélas un rêve pour la plupart d’entre nous. Heureusement, il y a bien d’autres façons d’être cavalier professionnel que le sport de haut niveau.
Cet article propose un voyage au cœur de cette profession fascinante, explorant à la fois les joies et les défis qui jalonnent le parcours des cavaliers professionnels. De l’acquisition des compétences fondamentales en équitation à la compréhension approfondie des subtilités du soin des chevaux, de la spécialisation dans une discipline équestre à la construction d’une réputation sur les circuits compétitifs, nous dévoilons les étapes clés pour réussir dans ce métier exigeant.
Qu’est-ce qu’un cavalier professionnel?
Un cavalier professionnel est une personne qui a fait de l’équitation son métier principal. Cela peut inclure plusieurs activités et spécialisations dans le domaine équestre.
Les rôles et les activités d’un cavalier professionnel peuvent inclure:
- Compétition – Participer à des compétitions équestres à différents niveaux, incluant les disciplines olympiques comme le saut d’obstacles, le dressage, le concours complet d’équitation, mais aussi d’autres disciplines comme le reining, l’endurance, le voltige, etc.
- Entraînement – Entraîner des chevaux, depuis les jeunes chevaux jusqu’aux chevaux de haut niveau. Cela inclut le dressage, le conditionnement physique et mental du cheval, et la préparation pour des compétitions spécifiques.
- Enseignement et coaching – Donner des cours d’équitation à des cavaliers de tous niveaux, de débutants à avancés, y compris la préparation de ces cavaliers pour des compétitions.
- Commerce de chevaux – Acheter, vendre et échanger des chevaux, souvent en se spécialisant dans certaines races ou disciplines. Cela peut aussi inclure le conseil pour l’achat et la vente de chevaux.
- Gestion d’écurie – Gérer les opérations quotidiennes d’une écurie, ce qui peut inclure la supervision du personnel, la gestion des soins aux chevaux, l’organisation des entraînements et des compétitions, et la maintenance des installations.
- Travail de spectacle – Participer à des spectacles équestres, des démonstrations ou des événements, qui peuvent inclure des éléments de dressage, de voltige, ou d’autres compétences équestres spécialisées.
Un cavalier professionnel doit avoir une connaissance approfondie des chevaux, y compris leur comportement, leur physiologie et leur entraînement. De plus, des compétences en affaires et en gestion peuvent être cruciales pour réussir, surtout pour ceux qui gèrent leur propre entreprise ou écurie.
En règle générale, un cavalier professionnel se spécialise dans une seule discipline, comme le saut d’obstacles, le dressage ou le complet par exemple. Certains cavaliers font de la compétition et de l’entraînement des chevaux leurs activités principales, alors que d’autres se concentrent davantage sur le coaching et la gestion des écuries, ou encore le commerce et la vente de chevaux.
Dans un établissement équestre, il est fréquent de voir travailler ensemble plusieurs cavaliers professionnels ayant chacun des tâches et des responsabilités différentes qui se complètent.
Les compétences nécessaires
Pour devenir un cavalier professionnel réussi, une combinaison de compétences techniques et de connaissances spécifiques est essentielle. Voici quelques-uns des plus importants:
- Équitation avancée – Maîtrise des techniques d’équitation et capacité à monter différents types de chevaux dans diverses disciplines.
- Connaissance des chevaux – Compréhension approfondie de la biologie, de la nutrition, de la santé et du comportement équin.
- Entraînement des chevaux – Capacité à former et à conditionner les chevaux pour la compétition et le loisir, incluant la gestion de leur condition physique et mentale.
- Préparation à la compétition – Savoir préparer et présenter les chevaux pour les compétitions, y compris la gestion du stress et la stratégie de compétition.
- Gestion d’écurie – Connaissances en gestion d’une écurie, incluant le soin des chevaux, le maintien des installations et la gestion du personnel.
- Premiers secours équins – Capacité à identifier et à traiter les urgences médicales mineures chez les chevaux.
Bien que l’expérience pratique soit essentielle, une formation formelle par le biais de cours, ateliers, et certifications peut enrichir les connaissances et les compétences. En outre, construire et entretenir un réseau de contacts dans l’industrie équestre est crucial pour trouver des opportunités de compétition, de vente, et de formation.
La combinaison de ces compétences et connaissances peut grandement contribuer au succès d’un cavalier professionnel dans le domaine compétitif et exigeant de l’équitation.
5 caractéristiques indispensables d’un cavalier professionnel
Le métier de cavalier professionnel est dur et compétitif. Il demande beaucoup de travail, de nombreuses connaissances, de la détermination, du talent et un peu de chance (voire beaucoup). Pour sortir du lot et avoir l’occasion de faire vos preuves, vous devez être capable d’impressionner les personnes qui comptent.
Pour la plupart, leur carrière de cavalier professionnel débute sous la direction d’un employeur qui dirige un centre équestre, une écurie ou possède des chevaux. Voici les cinq principales caractéristiques que les employeurs recherchent chez un cavalier professionnel.
1. L’expérience
Si vous postulez pour un rôle de cavalier de concours, vous devez avoir un palmarès de compétition dans cette discipline et être affilié à la société concernée. Tout cavalier professionnel doit avoir plusieurs années d’expérience en compétition avec différents types de chevaux.
Être capable d’enchaîner les classements avec le même cheval que l’on monte depuis des années est bien différent que de devoir être compétitif avec un groupe de chevaux de caractère et de style différents que l’on travaille seulement depuis quelques semaines. Ou des jeunes chevaux qui n’ont aucune expérience et qui font leur première saison de concours.
2. Le professionnalisme
En tant que cavalier professionnel, vous devrez faire preuve de maturité, de respect et de professionnalisme sur le lieu de travail et lors de vos déplacements. Votre façon de vous habiller, de communiquer avec le personnel et les grooms, de monter et de traiter les chevaux reflétera, en bien ou en mal, l’image de l’entreprise que vous représentez, alors n’oubliez pas que vous êtes toujours sous le regard du public.
En outre, vous devrez souvent être en contact avec des propriétaires, que ce soit pour vous-même ou pour le compte d’un employeur, et il est donc essentiel que vous fassiez bonne impression.
3. Le courage
Lorsque vous débutez une carrière de cavalier professionnel, vous manquez souvent d’expérience avec les chevaux, sauf si vous avez eu la chance de travailler des chevaux pendant des formations ou en tant qu’amateur.
Dans tous les cas, vous vous retrouverez certainement à devoir faire des débourrages et travailler des jeunes chevaux, des chevaux moins qualiteux ou parfois difficiles et « spéciaux » que les cavaliers plus expérimentés n’ont pas le temps ou l’envie de s’occuper.
Même si cela peut sembler difficile, voire risqué, en tant que jeune professionnel, vous allez devoir vous en occuper et on attend de vous que vous soyez courageux. Vous devez avoir la capacité et les connaissances nécessaires pour vous occuper de ce genre de chevaux de la bonne manière et en toute sécurité, ainsi que la confiance en vous pour le faire.
Bien que ce point concernant le fait d’être suffisamment courageux pour faire son travail soit valable, il y a un moment où la bravoure se transforme en bêtise. Si vous pensez vraiment que vous vous mettez en danger en montant un cheval, parlez-en à votre employeur pour voir si une solution raisonnable peut être trouvée afin de rendre le cheval plus facile à gérer. L’honnêteté est toujours la meilleure politique, quelle que soit votre raison.
4. Une bonne santé et une bonne condition physique
Monter à cheval toute la journée, tous les jours est un travail extrêmement exigeant sur le plan physique. Avant même de penser à devenir cavalier professionnel, assurez-vous que votre état de santé en termes de blessures récurrentes, d’affections permanentes et de problèmes de dos est satisfaisant.
Vous devrez également vous assurer que vous êtes physiquement apte à exercer ce métier. Il ne sert à rien d’épater tout le monde par votre enthousiasme le premier jour si, après une semaine, vous avez les mains, les pieds et le dos blessés et que vous ne pouvez même plus tenir à cheval.
De même, bien que vous soyez susceptible de rester en forme, soyez conscient de vos faiblesses sur le long terme, et mettez en place des mesures telles que des étirements, du yoga ou de la musculation si vous voulez rester au top de votre forme.
5. Preuves et références
Ce dernier point se rapporte un peu du premier sur l’expérience en concours, mais de manière plus générale. Même si vous avez les compétences, les formations et les connaissances d’un bon cavalier, cela équivaut rarement à l’expérience du terrain.
Les résultats en compétitions, les vidéos à cheval et les recommandations d’anciens employeurs font partie intégrante du profil de demandeur d’emploi et du CV de tout cavalier professionnel. De préférence, des vidéos sur différents chevaux et dans la discipline que vous ciblez, pour prouver vos capacités de cavalier.
De plus, les références d’anciens employeurs, d’entraîneurs ou de propriétaires dont les chevaux ont été travaillés par vos soins sont également un atout majeur. Maximisez tous les contacts que vous avez qui vous ont soutenu dans le passé en vous confiant des chevaux.
Comment devenir cavalier professionnel?
Devenir cavalier professionnel est un parcours qui demande dévouement, formation et expérience.
Beaucoup de cavaliers professionnels commencent à monter à cheval dès leur plus jeune âge, mais il n’est jamais trop tard pour commencer. Suivre des cours d’équitation réguliers avec un instructeur qualifié est essentiel pour développer des compétences solides en équitation et en soins équins.
En règle générale, un cavalier professionnel se spécialise dans une discipline, celle qui le passionne le plus, qu’il s’agisse de dressage, de saut d’obstacles, de concours complet, d’endurance, etc. De plus, la compétition donne une expérience précieuse et aide à se faire connaître dans le milieu équestre.
Gagner de l’expérience est indispensable. Même un poste de soigneur dans une écurie peut vous offrir une expérience précieuse dans le soin quotidien des chevaux et la gestion d’une écurie, en outre, vous pouvez être rémunéré en échange de cours d’équitation. L’expérience de travail avec divers chevaux et de résolution de problèmes de comportement ou de performance est cruciale.
Construire un réseau professionnel est également très important. Pour cela, assister à des événements équestres, comme les salons, conférences, et compétitions sont d’excellentes occasions de réseautage pour établir des relations avec d’autres cavaliers, entraîneurs, juges, et professionnels de l’industrie.
Devenir cavalier professionnel est un engagement de long terme qui exige passion, dévouement, et une volonté constante de s’améliorer. Bien que le chemin soit exigeant, pour beaucoup, la récompense de travailler quotidiennement avec les chevaux et de participer à des compétitions en vaut largement l’effort.
Les formations pour devenir cavalier professionnel
La formation au métier de cavalier professionnel peut prendre plusieurs formes, allant de l’apprentissage pratique à l’éducation formelle.
Tout d’abord, une formation personnelle aux activités équestres dès le plus jeune âge ne peut être que bénéfique pour une future carrière. Comme des leçons privées ou en groupe avec des instructeurs qualifiés, ou des stages auprès de cavaliers professionnels ou dans des écuries compétitives, qui offrent une expérience pratique et des connaissances approfondies sur la gestion quotidienne des chevaux, l’entraînement et la préparation aux compétitions.
Des écoles équestres et des universités proposent des programmes spécialisés en sciences équestres, gestion d’écurie, entraînement de chevaux, et autres disciplines connexes. Ces programmes peuvent mener à l’obtention d’un diplôme, tel qu’un BTS ou DUT en France.
Commé évoqué précédemment, l’apprentissage sur le terrain est indispensable. La majorité des cavaliers professionnels débutent leur carrière en tant qu’apprenti ou stagiaire auprès d’un professionnel établi dans la discipline choisie.
Ce travail dans une écurie permet d’acquérir une expérience de base dans le soin des chevaux, la maintenance des installations, et éventuellement l’entraînement des chevaux sous la supervision d’un professionnel. De plus, cela fait parfois partie d’un programme d’apprentissage et peut être rémunéré.
A lire aussi – Ethologie équine et équitation éthologique
Le salaire d’un cavalier professionnel
Le salaire d’un cavalier professionnel peut varier considérablement en fonction de divers facteurs, tels que le pays, la région, le niveau d’expérience, la spécialisation dans une discipline équestre spécifique, et l’employeur.
Pour un cavalier professionnel en début de carrière, le salaire peut souvent être modeste. Puis, avec quelques années d’expérience, une spécialisation et une certaine réputation dans une discipline, le salaire peut augmenter significativement.
Les cavaliers très expérimentés et reconnus dans leur domaine, travaillant pour des écuries de haut niveau ou des clients privés fortunés, peuvent gagner des salaires considérablement plus élevés, et dans certains cas, beaucoup plus, surtout s’ils apportent des succès réguliers en compétition. Mais cela est généralement réservé à une certaine élite.
Outre le salaire de base, certains cavaliers professionnels peuvent bénéficier de divers avantages, tels qu’un logement, les repas, l’accès aux installations pour un usage privé, ou encore des primes basées sur les performances en compétition ou la vente de chevaux. Ces avantages doivent être pris en compte lors de l’évaluation de la rémunération totale.
En outre, beaucoup de cavaliers professionnels complètent leur salaire avec d’autres sources de revenu, telles que donner des leçons d’équitation, organiser des stages, ou travailler comme freelance.
Bien que ce métier puisse offrir des récompenses significatives pour ceux qui sont passionnés par l’équitation, les revenus peuvent varier largement et sont souvent le résultat d’un mélange de salaire, avantages et opportunités supplémentaires.
