Bientôt en concours? Super! Mais avez-vous tout ce dont vous avez besoin? Voici un petit récap des choses indispensables pour vos journées de concours.
Tout d’abord, il faudra bien prévoir de nourrir votre cheval avant de partir. Prévoyez une heure environ, pour qu’il ait bien le temps de manger son foin du matin, qui est très important pour la digestion et le bien-être de votre cheval.
#1 – Les couvertures pour le cheval
Quel temps fait-il? Quoi qu’il en soit, il ne coûte rien de prévoir pour tous les temps! Pensez bien au fait que si vos chevaux sont à deux, dans un petit camion bien fermé, ils auront tendance à dégager de la chaleur, et risquent de transpirer pendant le transport s’ils sont trop couverts puis attraper froid en conséquence.
En hiver il faut prévoir : une couverture pour le transport, un couverture pour l’attente avant la préparation, un couvre-reins pour la détente qui peut être imperméable s’il pleut, puis une couverture séchante, plus ou moins épaisse, pour après l’effort, à changer avant de repartir si votre cheval a séché pour le voyage du retour. Il est très important de prêter attention aux signaux de confort ou d’inconfort de votre cheval, et ne pas le laisser prendre froid après un effort considérable pour éviter qu’il tombe malade.
En été, prévoyez au moins une petite chemise si vous partez tôt dans la rosée fraîche du matin, puis une séchante et une couverture en nid d’abeille. Ce n’est pas très drôle d’être enfermé dans un camion avec des mouches!
#2 – Préparation du cheval : pansage et sabots
Personnellement, je préfère avoir un sac de pansage complet prévu pour les concours uniquement, qui contient toutes les brosses de pansage habituelles, avec quelques petits extras (peigne, ciseaux, ruban rouge, élastiques, serviettes, démêlant, huile pour bébé et vaseline) et le tout sera lavé directement après le concours puis rangé et prêt pour le prochain.
Pour gagner du temps sur le terrain de concours, je vous conseille de faire le pansage de votre cheval avant de partir. Une fois sur place, avant de passer un petit coup rapide mais vigoureux d’étrille puis de bouchon, aspergez votre cheval de démêlant sur le corps. Épaules, encolure et croupe surtout, absolument pas sur la tête bien sûr, et pas trop à l’emplacement de la selle pour éviter qu’elle ne glisse de trop. Cela vous donnera un effet général très brillant. Pour compléter votre pansage, mettez un petit peu d’huile pour bébé (ou autre huile non agressive sur la peau, telle que l’huile d’amande douce) sur un chiffon puis frottez la sur le nez et le contour des yeux de votre cheval pour les faire briller.
Pour les tâches coriaces, surtout sur ce cheval gris qui adore dormir la tête dans le crottin, ma petite solution miracle est la suivante : de la javel diluée à l’eau dans un spray et un chiffon propre. Résultats garantis!
La queue peut malheureusement très souvent se salir pendant le transport, c’est pour cela que je fais toujours une tresse avant de partir le matin pour minimiser la quantité de crottin qui se retrouve dans les crins. En plus ça donne un petit effet ondulé très joli…
Malgré tout ce n’est pas forcément toujours suffisant, surtout pour ce cheval gris qui a une queue blanche magnifique qui est très souvent… jaune!
Pour cela nous pouvons emprunter pour le transport une technique des cavaliers de l’équitation western, qui fonctionne comme ceci :
- Tressez la queue du cheval en commençant le plus haut possible, les deux premiers anneaux doivent être peu serrés, le reste très serré.
- Attachez le bout de la queue avec un élastique ou , préférablement avec un scotch adapté qui n’arrachera pas les crins de votre cheval.
- Passez le bout dans le deuxième anneau et pliez la tresse jusqu’à obtenir trois segments de queue de la même taille et attachez le tout ensemble.
- Prenez une vieille chaussette de sport, coupez-la dans la longueur de sorte à obtenir deux branches. Enfilez la queue tressée et pliée de votre cheval dans la chaussette, passez les branches dans le premier anneau de votre tresse et nouez fermement et le tour est joué!
Touche finale avant de partir : un petit coup d’huile de laurier sur les sabots que vous aurez scrupuleusement nettoyés pour des pieds éclatants.
#3 – Pionter ou natter son cheval
Prévoyez, évidemment, les élastiques ou le fil et aiguille selon ce que vous avez prévu de faire. J’utilise une petite poche comme celles que l’on peut trouver dans le matériel d’escalade pour y ranger mon matériel et l’attacher à ma ceinture pour un accès facile. Une éponge pour humidifier légèrement les crins avant de natter, une pince pour tenir les crins, un peigne pour faire des séparations propres, et de la laque pour fixer le résultat final. Il est toujours utile d’avoir sur soi un peigne et des ciseaux pour faire une petite retouche de la crinière au dernier moment si besoin.
#4 – La ferrure
On est jamais à l’abri de la perte d’un fer en concours, dans le camion ou sur le terrain. Prévoyez des cloches, bien sûr, si vous savez que votre cheval a tendance à se déferrer, mais il est aussi utile d’avoir sur soi du gros scotch pour fixer le fer. Emmenez avec vous également une poignée de clous et éventuellement un vieux fer de ce même cheval en bon état. Il y a souvent un maréchal sur place en concours, mais vous pouvez gagner un temps parfois précieux en étant préparé. Si vous faites votre épreuve sur un terrain en herbe, prenez soin de cramponner seulement sur place et non avant le transport car vous risquez des blessures graves!
#5 – Le matériel du cavalier
En plus de tout le matériel dont vous avez besoin pour monter votre cheval, c’est -à -dire : selle, filet, sangle, protections, martingale, bottes, casque, etc… Apportez avec vous du savon glycériné. Cela vous permettra de mettre un coup de propre sur vos affaires juste avant de partir en piste, ou de nettoyer un peu entre deux tours ou avant un barrage.
Pensez bien à emmener avec vous des pièces de rechange en cas de casse, comme une muserolle, quelques montants et des rênes, puis gardez dans votre poche quelques élastiques au cas où il faudrait remplacer un passant perdu.
💡 Astuce perso : pour une jambe fixe, mettez un peu de savon sur les quartiers de votre selle et/ou sur l’intérieur de vos bottes.
#6 – Les extras pour le cheval
Si possible, apportez tout en double ! Licols, longes, guêtres, sangles, on n’est jamais à l’abri d’une casse!
En extra, emmenez aussi de quoi faire des petites réparations, comme des mousquetons, de la corde, des épingles, car on n’est jamais trop prudent. On ne sait jamais exactement les conditions exactes qu’on aura sur place, et on peut parfois être surpris par la faune locale, alors de l’anti mouche et une couverture en nid d’abeille est toujours utile à avoir dans le camion au cas où, même hors saison.
Une grande longe rend toujours service, que ce soit pour longer rapidement un cheval trop frais ou pour aider si votre cheval a des difficultés à rentrer dans le camion.
Si vous partez sur une longue journée de concours, il n’est pas forcément nécessaire d’apporter de la nourriture si votre cheval a eu son repas du matin. Pensez bien à l’abreuver régulièrement pendant la journée et préparez un filet à foin à donner au milieu de la journée pour l’occuper.
Si vous êtes en championnat ou en concours international pendant plusieurs jours, vous aurez besoin de essentiellement la même chose, mais en plus grande quantité, surtout en ce qui concerne les serviettes, éponges, longes, licols et tapis.
En plus de cela, une trousse de secours est indispensable, avec au minimum un thermomètre, de la bétadine, de la vaseline, quelques bandages, des compresses puis une crème grasse et une crème antiseptique.
Emmenez des couvertures pour toutes les températures. Les boxes de concours sont souvent en toile cirée, sachez que ce matériau ne protège ni du froid ni du chaud, vous aurez donc très probablement des courants d’air glacés en hiver et une cuve étouffante en été.
Les chevaux doivent avoir de l’eau en permanence dans le box et il faut toujours veiller à ce qu’ils soient toujours remplis, c’est très important pour leur santé, et c’est également obligatoire sur les terrains de concours.
Si votre cheval a un jouet dans son boxe à la maison, l’apporter avec vous peut le rassurer quant il est en concours. Un jouet ou une peluche peut aussi distraire un cheval qui s’ennuie, sans quoi il peut parfois s’impatienter en détruisant le box démontable.
Sous fortes chaleurs, il est toujours bon d’apporter une pierre à sel. Le sel contient beaucoup de sodium et de chlorure, ces électrolytes permettent de réguler l’hydratation de votre cheval.
#7 – Les extras plus pour le cavalier
L’expérience m’a appris une chose importante : par pitié prenez avec vous deux paires de chaussures et deux paires de chaussettes. Rien de mieux pour tomber malade qu’une belle journée de concours avec les pieds trempés. Une casquette, un imper et un pull de secours vous rendront bien service également, ainsi qu’ un surpantalon imperméable.
Pour aller en piste, un accompagnateur ou le groom peut emmener avec lui une petite serviette pour enlever les traces de bave du cheval avant de partir en piste, une longe s’il doit garder le cheval pendant la reconnaissance du cavalier, et un sac à dos avec toutes les petites choses dont le cavalier pourrait avoir besoin au dernier moment (gourmette, double muserolle, quelques mors, éperons, gants, cravache…).
Enfin, que ce soit pour une journée ou quelques jours, en dressage ou en obstacle, sous la pluie ou sous un beau soleil, la chose indispensable que vous ne devez surtout pas oublier… les carottes!
