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La vermifugation du cheval est un traitement courant contre les parasites internes. Il est important que les propriétaires utilisent le type de vermifuge approprié à la bonne dose pour assurer l’efficacité du traitement et le bien-être du cheval.

Tous les chevaux ont un certain nombre de parasites internes, et les vermifuges sont administrés pour aider à gérer ces charges afin d’éviter des problèmes de santé.

La stratégie la plus efficace aujourd’hui pour vermifuger un cheval en toute sécurité implique un programme de contrôle parasitaire plus ciblé. En travaillant avec un vétérinaire et en adoptant une approche stratégique pour lutter contre les parasites, vous ferez un meilleur travail pour protéger le cheval, son environnement et l’ensemble de l’écurie.

Dans cet article, nous vous guiderons à travers chaque étape – de l’évaluation du nombre d’œufs par gramme au choix du bon type de vermifuge – pour planifier un programme de vermifugation basé sur des preuves et adapté à chaque cheval.

Les parasites du cheval

Les chevaux peuvent être affectés par une variété de parasites internes et externes. Voici une liste des parasites les plus communs.

Parasites internes

  • Strongles (Strongylus spp.) – Ce sont des vers ronds qui vivent dans les intestins. Ils sont parmi les parasites les plus dangereux pour les chevaux car ils peuvent causer des lésions graves et des obstructions intestinales.
  • Petits strongles (Cyathostomins) – Ils sont moins dangereux que les strongles mais peuvent causer des problèmes de santé s’ils sont présents en grand nombre.
  • Ascarides (Parascaris equorum) – Surtout un problème chez les jeunes chevaux, ces gros vers ronds peuvent causer un mauvais état général et des coliques.
  • Oxyures (Oxyuris equi) – Ces vers provoquent des démangeaisons intenses autour de l’anus du cheval, entraînant des irritations et des problèmes de peau.
  • Ténias (Anoplocephala spp.) – Ces parasites sont transmis par les oribates (petits acariens) et peuvent causer des coliques et des troubles digestifs.
  • Habronèmes – Ce sont des vers qui causent des problèmes cutanés, notamment les ulcères d’été.

Parasites externes

  • Mouches et moustiques – Ils peuvent transmettre des maladies et causer de l’irritation.
  • Tiques – Elles peuvent transmettre des maladies comme la piroplasmose.
  • Poux – Ils causent de l’irritation et peuvent affecter la condition générale du cheval.
  • Gales (causées par divers acariens) – Elles entraînent des démangeaisons sévères et des problèmes de peau.

Lutter contre les parasites grâce à la vermifugation

Il est important de se rappeler qu’il est tout à fait normal pour les chevaux d’avoir des parasites. La grande majorité des chevaux sont parfaitement heureux et en bonne santé en vivant avec leurs parasites. Cependant, dans de rares cas, une forte charge parasitaire peut entraîner une variété de problèmes de santé, allant de légers à graves.

La vermifugation a pour but d’éliminer les parasites internes, comme les vers, qui peuvent infecter les intestins et d’autres organes du cheval.

Comme il existe plusieurs types de vers qui peuvent infecter les chevaux, notamment les ascaris, les strongles, les ténias et les oxyures. Chaque type de parasite nécessite un type spécifique de vermifuge pour être efficacement traité.

Il est important de noter que la gestion des parasites chez les chevaux ne se limite pas seulement à l’utilisation de vermifuges. Elle inclut également une bonne gestion de l’environnement, comme le maintien de pâturages propres et la rotation des prairies, pour réduire l’exposition aux parasites. Un suivi régulier par un vétérinaire est essentiel pour maintenir la santé du cheval.

vermifuge cheval

Les vermifuges du cheval

Les vermifuges sont disponibles sous différentes formes, comme les pâtes orales, les liquides et les granulés. Ils contiennent des substances actives spécifiques destinées à éliminer les parasites.

Le choix du vermifuge dépend de plusieurs facteurs, y compris les types de parasites présents dans l’environnement, l’âge et la santé du cheval, et l’historique de vermifugation.

Néanmoins, l’utilisation excessive ou inappropriée de vermifuges peut conduire à des problèmes de résistance. Il est donc crucial de suivre un programme de vermifugation adapté. La rotation des classes de vermifuges peut être une stratégie pour prévenir la résistance, mais elle doit être basée sur les conseils d’un vétérinaire et les résultats des tests de crottin.

Différents vermifuges pour le cheval

Les vermifuges pour chevaux sont classés selon les substances actives qu’ils contiennent, chacune étant efficace contre certains types de parasites. Voici les principaux types de vermifuges utilisés pour les équidés:

  • Ivermectine – Efficace contre la plupart des vers ronds et certains parasites externes comme les acariens et les poux. Elle est largement utilisée en raison de son large spectre d’action.
  • Moxidectine – Similaire à l’ivermectine dans son spectre d’action, mais elle est également efficace contre certains stades larvaires des vers qui ne sont pas affectés par l’ivermectine.
  • Fenbendazole et oxibendazole – Ces médicaments sont efficaces contre une variété de vers ronds, y compris les stades larvaires de certains strongles. Ils sont parfois utilisés dans des programmes de vermifugation de plusieurs jours pour cibler les stades larvaires résistants.
  • Mebendazole – Bien qu’il ne soit plus couramment utilisé en raison de la résistance des parasites, il a été efficace contre plusieurs types de vers dans le passé.
  • Pyrantel – Disponible sous forme de pyrantel pamoate ou pyrantel tartrate, ce vermifuge est efficace contre de nombreux vers ronds, y compris les ascarides et les strongles. Il est souvent utilisé en alternance avec d’autres types de vermifuges.
  • Praziquantel – Utilisé spécifiquement pour cibler les ténias, ce médicament est souvent combiné avec d’autres vermifuges (comme l’ivermectine ou la moxidectine) pour élargir le spectre d’action.
  • Doramectine – Bien que similaire à l’ivermectine et la moxidectine, elle est moins fréquemment utilisée en vermifugation équine.

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Bonnes pratiques de la vermifugation du cheval

La vermifugation est une partie essentielle de la gestion de la santé des chevaux, aidant à prévenir les problèmes de santé causés par les parasites internes. Cependant, il est important de le faire de manière responsable et sous la supervision d’un professionnel.

1. Comment savoir si le cheval a besoin d’un vermifuge?

Savoir quand vermifuger un cheval est crucial pour une gestion efficace des parasites, tout en évitant la surutilisation des vermifuges qui peut conduire à la résistance. Voici les principales stratégies pour déterminer quand vermifuger un cheval.

Examen coprologique (test de crottin)

Un examen coprologique, souvent appelé test de crottin ou analyse fécale, est une procédure de diagnostic vétérinaire utilisée pour évaluer la santé intestinale d’un animal, en particulier pour détecter la présence de parasites internes tels que les vers. Cet examen est couramment utilisé dans la gestion de la santé des chevaux.

Des échantillons de crottin frais sont collectés directement du cheval, puis sont examinés au microscope. Le vétérinaire ou le technicien de laboratoire cherche des œufs de vers, des larves ou des protozoaires. Ce processus permet d’identifier les types spécifiques de parasites présents.

Différents parasites produisent des œufs ou des larves de formes et de tailles caractéristiques. L’identification des types de parasites aide à déterminer le traitement approprié. Enfin, les résultats de l’examen sont utilisés pour décider si un traitement vermifuge est nécessaire et, si oui, quel type de vermifuge sera le plus efficace.

Signes cliniques d’un cheval parasité

Les symptômes à surveiller lors d’une infection de parasites internes sont les suivants: Perte de poids, pelage terne, coliques, diarrhée, démangeaisons autour de la queue (pour les oxyures), et éventuellement toux ou difficultés respiratoires (pour les vers pulmonaires).

Cependant, beaucoup de chevaux infestés ne montrent aucun symptôme visible, surtout dans les premiers stades de l’infestation.

2. Chevaux forts excréteurs et chevaux faibles excréteurs

Une technique courante utilisée est le comptage des œufs par gramme (OPG). Elle mesure la densité des œufs de vers dans les fèces, ce qui aide à évaluer le niveau d’infestation.

Un test de crottin du cheval permet de savoir le nombre d’œufs par gramme. Ce nombre indique si le cheval est un excréteur d’œufs de parasites faible, moyen ou élevé, ce qui aide à élaborer le plan de vermifugation.

Si le nombre d’œufs par gramme est inférieur à 200, alors le cheval est considéré comme faible excréteur. Si ce nombre est supérieur à 500, alors le cheval est considéré comme fort excréteur et doit être vermifugé plus souvent.

Même si le comptage des œufs est très faible, voire nul, cela ne signifie pas que le cheval est exempt de parasites. Les chevaux sont des brouteurs, ils ne seront donc jamais complètement libres de parasites. Cependant, ces parasites ne libèrent simplement pas assez d’œufs pour dépasser la limite de détection du test.

3. Quand faut-il vermifuger son cheval?

La décision de quand vermifuger un cheval dépend de plusieurs facteurs, y compris l’âge du cheval, son environnement, le climat, l’historique de vermifugation et, de plus en plus, les résultats des tests de crottin.

Voici quelques lignes directrices générales:

  • Poulains et jeunes chevaux – Ils peuvent nécessiter des vermifugations plus fréquentes car ils sont plus susceptibles aux infestations parasitaires (3 à 4 fois par an).
  • Chevaux adultes – Ils peuvent souvent être vermifugés moins fréquemment, en fonction des résultats des tests de crottin et de leur environnement.
  • Tests de crottin – Idéalement, effectuer des tests de crottin 2 à 4 fois par an pour évaluer la charge parasitaire et déterminer la nécessité de vermifuger.
  • Saisons – Les parasites sont souvent plus actifs pendant certaines saisons (comme le printemps et l’automne dans de nombreuses régions).
  • Conditions climatiques – Dans les régions plus chaudes et humides, les vermifuges peuvent être nécessaires plus fréquemment en raison de la survie accrue des œufs et larves de parasites.
  • Rotation des pâturages – Les chevaux sur des pâturages très fréquentés peuvent nécessiter une vermifugation plus fréquente.
  • Historique de vermifugation – Les chevaux qui ont été régulièrement vermifugés avec succès peuvent nécessiter moins de traitements.
  • Conseils vétérinaires – Un vétérinaire peut recommander un programme de vermifugation basé sur les besoins spécifiques de chaque cheval.
  • Adaptation aux changements – Si l’état de santé d’un cheval change ou si de nouveaux risques parasitaires sont identifiés, le programme de vermifugation peut devoir être ajusté.

Les chevaux faibles excréteurs peuvent n’avoir besoin d’être vermifugés que deux fois par an, typiquement au début et à la fin de la saison de pâturage, avec un vermifuge contenant de l’ivermectine ou de la moxidectine ainsi que du praziquantel (pour les ténias).

Selon la région et le climat, les chevaux moyens à forts excréteurs devraient être vermifugés en plus au milieu de l’été ou plus tard à l’automne.

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4. Gestion du fumier et des crottins

Une partie essentielle du programme de contrôle des parasites des chevaux est la quantité de fumier dans son environnement. De nombreux parasites commencent leur vie dans les crottins, donc une gestion efficace peut considérablement réduire les chances de prolonger leur durée de vie.

Les chevaux essaient généralement d’éviter de brouter près des zones où ils défèquent, mais lorsque le pâturage est limité, ils sont forcés de trouver de l’herbe plus près des tas de crottins. Cette proximité les met à un risque plus élevé d’ingérer des larves de parasites. Les strongles se trouvent également sur la partie inférieure des herbes, donc les chevaux sont plus à risque à mesure qu’ils broutent de plus en plus près du sol.

Voici quelques stratégies pour atténuer les parasites:

  • Être proactif dans le nettoyage des prairies et le ramassage des crottins.
  • Éviter de surpeupler le pâturage avec trop de chevaux.
  • Si possible, avoir des prairies individuelles réservées à un seul cheval ou un petit groupe de chevaux.
  • Lorsqu’elle est correctement mise en œuvre, la rotation des pâturages peut permettre aux prairies de se reposer et de repousser.

5. Mises en garde contre la vermifugation

L’utilisation répétée et inutile de vermifuges peut conduire à la résistance des parasites. Il est donc crucial de suivre un programme de vermifugation adapté, de suivre les recommandations vétérinaires et les résultats des tests de crottin pour prévenir cela.

La vermifugation doit faire partie d’une gestion globale de la santé du cheval, incluant une bonne hygiène et une gestion appropriée des pâturages. En particulier, la rotation des pâturages, le nettoyage régulier des écuries et le ramassage des crottins peuvent réduire la charge parasitaire de l’environnement.

En conclusion, la fréquence de vermifugation dépend de nombreux facteurs et doit être personnalisée pour chaque cheval. Les recommandations d’un vétérinaire et les tests de crottin sont des outils clés pour déterminer le meilleur programme de vermifugation.