Vos aides sont-elles claires et indépendantes les unes des autres? Dites-vous à votre cheval des choses contradictoires en même temps? Pouvez-vous isoler et utiliser différentes parties de votre corps?
Si vous souhaitez améliorer votre équitation en saut d’obstacles et passer au niveau supérieur, vous devez vous concentrer sur la position du cavalier et la maîtrise des aides. Adopter les bonnes positions pendant un saut vous permet d’avoir un meilleur équilibre, d’aider votre monture à mieux fonctionner et de réduire la probabilité que vous vous blessez lors d’un accident.
En plus de savoir utiliser indépendamment et à l’unisson vos différentes aides, vous devez maîtriser plusieurs positions du cavalier si vous voulez améliorer votre équitation et être plus performant en concours de saut d’obstacles.
L’indépendance des aides du cavalier
Les cavaliers ont besoin d’une bonne position pour utiliser leurs aides de manière efficace et indépendante. On considère qu’un cavalier est en équilibre lorsque toutes les parties de son corps se coordonnent correctement et fonctionnent en harmonie.
Les quatre parties principales de la position du cavalier sont les suivantes:
- Les jambes – du genou au pied
- L’assiette – les cuisses, le bassin et le fessier
- Le haut du corps – toutes les parties du corps au-dessus du bassin
- Les mains et les bras
1. Le plus important: les jambes du cavalier
Les jambes sont considérées comme la partie la plus importante de la position du cavalier en termes de solidité, car elle permet l’indépendance de l’utilisation des aides.
La jambe est le fondement de la position. Elle doit être placée directement sous le poids du corps, et l’étrier, qui peut grandement influencer la position de la jambe, doit être positionné de manière à ce qu’il soit incliné sur la plante du pied, avec la branche extérieure légèrement vers l’avant.
L’angle derrière le genou doit être d’environ 110° lors des sauts, et il doit y avoir une répartition égale du contact entre le mollet, le genou et la cuisse. Pour gagner en sécurité à cheval, améliorer son assiette et durcir les jambes, je recommande de monter 15 minutes par jour sans étriers.
En ce qui concerne le contrôle de la jambe, il faut d’abord l’appliquer sans l’éperon et non avec. L’éperon est une aide artificielle destinée à compléter la jambe. Utilisez d’abord la jambe pour demander au cheval d’avancer ou de se déplacer latéralement.
Si plusieurs degrés de jambe ne suffisent pas à obtenir une réponse, ajoutez alors une piqûre avec l’éperon. Appliquez l’éperon au lieu de donner des coups de pied. L’éperon ne doit pas être utilisé à chaque fois que la jambe est utilisée. Il doit y avoir un usage indépendant de la jambe ainsi qu’un usage sélectif de l’éperon. Si l’éperon est constamment utilisé, le cheval s’y habituera et deviendra moins réactif.
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2. Utilisation des aides à l’unisson
La jambe doit travailler à l’unisson et indépendamment des autres parties de la position du cavalier. Lorsque vous utilisez vos aides, utilisez toujours la jambe avant la main. La main reçoit ce que la jambe crée.
A un niveau d’équitation de base, vous devez être capable d’appliquer votre jambe à différents degrés pour activer l’arrière-main du cheval et l’adoucir avec la main pour lui demander d’aller de l’avant et d’allonger ses foulées. Inversement, vous devez être capable de desserrer la jambe et de fermer la main pour réduire l’allure de votre cheval et raccourcir sa foulée ou l’arrêter ainsi que le faire reculer.
Une fois que vous y êtes parvenu, vous pouvez appliquer les mêmes aides en les combinant selon des degrés plus sophistiqués pour demander au cheval d’allonger ou de raccourcir sa foulée. Si vous utilisez la jambe sans la main, votre cheval ira simplement plus vite et se retrouvera sur l’avant-train. Trop de main l’empêchera de s’allonger ou de basculer sur son arrière-train.
Cela peut paraître simple, mais un contrôle précis de la jambe est nécessaire. Un cavalier déséquilibré et qui n’utilise pas ses mains et ses jambes de manière coordonnée ne sera pas en mesure de réaliser cet exercice de base.
Pour vous entraîner à utiliser la jambe à différents niveaux d’intensité, vérifiez votre position et commencez par une très légère pression (quelques grammes) sur la jambe et sentez l’effet que cela produit sur votre cheval. Faites ensuite la même chose avec vos mains. Fermez vos doigts très légèrement et sentez votre cheval ralentir et raccourcir ses pas. Ajoutez la jambe et l’allure devient plus fluide et harmonieuse. Faites l’expérience au pas, puis suivez la même méthode au trot et au galop.
Certains cavaliers ont du mal à garder leurs bras détendus lorsqu’ils utilisent leurs jambes. Plus ils utilisent leurs jambes, plus ils sont raides et actifs avec tout leur corps parce qu’ils sont incapables de séparer l’utilisation des jambes et des mains. Au lieu de cela, ils ressemblent à une marionnette avec des bras et des jambes qui bougent en même temps dès que l’on tire sur une corde. Il est essentiel que les bras soient détendus et qu’ils suivent le mouvement du cheval. Les coudes doivent ressembler à des articulations bien huilées.
Les aides doivent fonctionner ensemble tout en équilibrant le cheval et en se pliant aux virages sur le parcours, en particulier lors d’un changement de direction. Dans ce cas, vous devez vraiment être centré et coordonné lorsque vous demandez le changement, sinon le choc des aides risque de désorienter le cheval et de provoquer un chassé-croisé.
La position du cavalier à l’obstacle
Pour le travail sur le plat ou à l’entraînement, certains instructeurs suggèrent de monter avec des étriers plus longs. Cependant, raccourcir la longueur des étriers de quelques trous lorsque vous vous concentrez sur l’apprentissage de la bonne position du cavalier à l’obstacle peut vous aider à maintenir votre corps dans un alignement correct.
Ensuite, lorsque la position du cavalier à l’obstacle devient plus naturelle, vous pouvez allonger vos étriers pour le travail sur plat si vous le souhaitez. Plus la longueur des étriers est courte, plus votre cheval peut se déplacer rapidement, mais plus il est difficile de rester dans la bonne position sans agripper le cheval avec vos genoux.
1. La position du cavalier en suspension (à deux points)
En saut d’obstacles, la première position que vous devez maîtriser est la position du cavalier en suspension (ou à deux points). Vous la pratiquez peut-être déjà naturellement, car c’est l’une des deux positions que vous utilisez lorsque vous faites du trot enlevé.
Dans cette position de saut, vos jambes se trouvent sur les flancs du cheval, ce qui explique pourquoi les étriers sont plus courts. Votre assiette doit être en équilibre, au-dessus de la selle, car cela permet à votre cheval de bouger avec plus de souplesse.
Si vous tracez une ligne imaginaire entre vos épaules et vos genoux, vous devriez constater une inclinaison d’environ 10°. Gardez vos épaules souples et utilisez vos muscles abdominaux pour soulever votre bassin de la selle. Au fur et à mesure que vous perfectionnez cette position en suspension, elle deviendra l’une de vos préférées, car les espaces naturels de votre colonne vertébrale absorbent les chocs du cheval, de sorte que vous ne ressentez pas les rebondissements.
Le poids du corps doit rester dans les talons afin de ne pas bloquer les genoux. En même temps, veillez à ce que vos talons restent souples afin de pouvoir suivre rapidement les mouvements du cheval.
Les mains doivent se trouver un peu en avant de l’épaule du cheval lorsque vous êtes en position du cavalier en suspension. Il doit y avoir une ligne droite entre le mors du cheval, les rênes, les mains et les coudes. La tête doit être relevée et les yeux regardent loin en avant.
Bien que de nombreux instructeurs recommandent de pratiquer cette position du cavalier au pas, au début, il est plus facile de la pratiquer au petit trot, car le mouvement naturel du cheval aide à rester en position.
2. La position du cavalier assise (à trois points)
La deuxième position que vous devez maîtriser est la position du cavalier assise (ou à trois points). Là encore, les jambes doivent être sur les flancs du cheval. Cette fois-ci, cependant, le bassin doit être fermement ancré dans la selle. Si l’on trace une ligne imaginaire entre les épaules et les talons, ils doivent être alignés.
De nombreux cavaliers prennent la mauvaise habitude de s’avachir dans cette position assise, alors pensez à garder votre corps haut et droit tout en utilisant vos muscles abdominaux pour rester en équilibre sur le cheval. Concentrez-vous sur l’équilibre des muscles des hanches au-dessus de la selle.
Une fois de plus, lorsque vous êtes en position du cavalier assise, veillez à ne pas bloquer les genoux dans la selle, car cela interfère avec le mouvement naturel du cheval et déséquilibre votre corps.
La partie supérieure des bras doit pendre librement des épaules, ce qui permet aux coudes de tomber naturellement le long du corps. La souplesse des bras est essentielle pour être à l’aise dans cette position. Les mains et avant bras doivent toujours être alignées avec les rênes en direction du mors dans la bouche du cheval. Tournez vos pouces légèrement vers le haut. Veillez à garder vos mains souples et relâchées.
L’intérieur des cuisses doit être contre le cheval afin que vous puissiez le guider en les déplaçant. Si vous constatez que vos genoux sont collés à la selle, tournez légèrement vos cuisses vers l’extérieur. De petits ajustements peuvent vous aider, vous et votre cheval, à vous sentir plus en sécurité.
Comme pour toutes les positions du cavalier, gardez la tête droite et le regard toujours au loin et en avant. Il peut être difficile de résister à l’envie de regarder vers le bas lorsque vous franchissez un obstacle. Regarder vers le bas peut indiquer à votre cheval qu’il est en difficulté et perturber son équilibre et son attitude. Tandis que regarder vers l’avant indique à votre cheval que vous êtes conscient de ce qui se prépare et que vous avez confiance en votre capacité à le gérer ensemble.
Ces informations sur la position du cavalier à cheval peuvent sembler basiques. Néanmoins, le développement et le maintien d’une position solide et la coordination de l’utilisation des aides sont à l’origine des problèmes de nombreux cavaliers. La théorie de l’équitation peut être simple à comprendre, mais elle n’est pas toujours facile à mettre en œuvre sur la selle. S’améliorer en tant que cavalier dans tous ces domaines est une quête de toute une vie.
Vous aimez monter à cheval et c’est en pratiquant que l’on devient meilleur. En apprenant et en pratiquant les positions du cavalier à l’obstacle expliquées dans cet article, vous augmentez vos chances d’améliorer votre équitation et d’être plus performant en compétition.