Le contre-galop consiste à galoper à faux intentionnellement. Lorsqu’il est bien exécuté, cet exercice de finesse et de maîtrise est une étape clé dans le développement de l’équilibre, de la coordination et de la confiance mutuelle entre le cavalier et son cheval.
Cet article plonge au cœur de cet exercice captivant, explorant non seulement sa définition et ses fondements, mais aussi les multiples bienfaits qu’il procure au cheval.
De la théorie à la pratique, nous vous guiderons à travers les étapes pour travailler le contre-galop, en soulignant les techniques, les astuces, et les considérations essentielles pour enrichir votre équitation.
Qu’est-ce que le contre-galop?
Le contre-galop est un exercice avancé dans lequel le cheval galope sur le mauvais pied par rapport à la direction dans laquelle il se déplace.
Habituellement, lorsqu’un cheval galope, son pied avant intérieur (le pied le plus proche du centre du cercle ou de la courbe sur laquelle il se déplace) mène le mouvement. Dans le contre-galop, c’est le pied extérieur qui mène. Cela signifie que si le cheval galope sur une courbe à gauche, il serait en contre-galop s’il galope avec son pied droit (extérieur) en avant.
Le contre-galop est utilisé comme exercice de dressage pour plusieurs raisons:
- Renforcer l’équilibre et la souplesse du cheval, car il doit maintenir son équilibre sur le mauvais pied.
- Améliorer la coordination et la compréhension du cheval, ainsi que sa capacité à répondre aux aides du cavalier.
- Préparer le cheval aux changements de pied au galop, qui sont des mouvements plus avancés où le cheval change de pied au galop.
Cet exercice exige une bonne communication et une relation solide entre le cheval et le cavalier, car le cheval doit faire confiance au cavalier pour maintenir son équilibre et sa direction dans une situation qui n’est pas naturelle pour lui.
Une fois maîtrisé, le contre-galop est un exercice très utile dans de nombreuses disciplines, que ce soit le dressage, le saut d’obstacles ou même l’équitation western.
1. Contre-galop ou galop à faux?
Le contre-galop et le galop à faux sont souvent confondus, mais ils désignent des concepts légèrement différents en équitation, même si dans la pratique, ils impliquent tous deux que le cheval galope sur le « mauvais » pied par rapport à la direction de déplacement.
Le contre-galop est un exercice de dressage délibéré où le cavalier demande au cheval de maintenir une allure de galop sur le pied extérieur (le « mauvais » pied) tout en se déplaçant sur une ligne droite ou une courbe. C’est un mouvement contrôlé qui est utilisé pour développer l’équilibre, la souplesse et l’obéissance du cheval. Le contre-galop est souvent pratiqué dans le cadre d’un entraînement avancé pour renforcer les compétences du cheval et du cavalier.
Le galop à faux, en revanche, se réfère généralement à une situation non intentionnelle où le cheval se retrouve sur le mauvais pied de galop, souvent parce qu’il a perdu son équilibre, qu’il a été mal dirigé ou qu’il a mal interprété les aides du cavalier. Le galop à faux n’est généralement pas souhaité et peut être le signe d’un manque de coordination, d’équilibre ou de compréhension entre le cheval et le cavalier.
En résumé, bien que les deux termes décrivent le cheval galopant sur le pied opposé à celui attendu pour la direction dans laquelle il se déplace, le contre-galop est une technique de dressage intentionnelle visant à améliorer les compétences du cheval, tandis que le galop à faux est souvent vu comme une erreur ou un accident.
2. Les bienfaits du contre-galop pour le cheval
Le contre-galop, en tant qu’exercice de dressage, offre plusieurs bienfaits pour le cheval et le cavalier. Il est considéré comme une étape avancée de l’entraînement qui aide à développer et à améliorer plusieurs aspects de la performance et de la communication entre le cheval et son cavalier.
Voici quelques-uns des principaux bienfaits du contre-galop:
- Amélioration de l’équilibre et de la coordination – Il oblige le cheval à maintenir son équilibre sur le mauvais pied, ce qui renforce sa capacité à se stabiliser et à coordonner ses mouvements sous la direction du cavalier.
- Renforcement de la musculature – Cet exercice contribue au développement symétrique de la musculature du cheval, car il doit travailler des deux côtés de son corps de manière égale. Cela peut aider à prévenir les déséquilibres musculaires et les blessures associées.
- Amélioration de la souplesse – Le contre-galop encourage le cheval à s’étirer et à utiliser son corps de manière plus flexible. Cela peut augmenter sa souplesse générale, ce qui est bénéfique pour d’autres mouvements et exercices de dressage.
- Augmentation de la réceptivité aux aides – Pour réaliser correctement un contre-galop, le cheval doit être attentif et réagir précisément aux aides subtiles du cavalier. Cela améliore la communication et la sensibilité du cheval aux demandes du cavalier.
- Préparation aux mouvements plus complexes – Le contre-galop est souvent utilisé comme préparation aux changements de pied au galop et autres exercices avancés de dressage. Il établit une bonne base pour l’apprentissage de mouvements plus difficiles.
- Développement de la concentration – Tant le cheval que le cavalier doivent se concentrer intensément pour réussir cet exercice, ce qui peut améliorer la capacité de concentration du cheval et la précision du cavalier.
Le contre-galop est donc un outil précieux dans l’entraînement équestre, offrant des avantages physiques, mentaux et émotionnels pour le cheval et le cavalier, contribuant à leur développement harmonieux.
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Comment travailler le contre-galop?
Avant de commencer à travailler le contre-galop, le cavalier doit d’abord analyser la qualité du galop de travail:
- Le cheval a-t-il un bon rythme de galop, c’est-à-dire un rythme à trois temps?
- Le galop a-t-il un bon moment de suspension?
- Les postérieurs viennent-ils sous le corps vers le centre d’équilibre?
- Le cheval est-il capable de s’appuyer sur ses postérieurs ou s’appuie-t-il sur les épaules et les mains du cavalier?
Le cavalier peut commencer à demander le contre-galop lorsque le galop de travail semble équilibré et qu’il sent que son cheval l’amène à une assise plus profonde pendant le galop.
Si le galop semble précipité ou si le cavalier a l’impression d’avoir trop de poids dans les mains, il serait d’abord judicieux de rendre le galop de travail plus léger et plus équilibré par l’utilisation de transitions répétitives.
Si le cheval peut s’équilibrer sur les postérieurs tout en effectuant une transition du pas au galop à partir d’aides subtiles dans l’une ou inversement, alors le cheval est prêt à commencer à travailler au contre-galop.
1. Demander le contre-galop
Pour réussir le contre-galop, il est important de procéder étape par étape, en veillant à ce que le cheval et le cavalier soient préparés et à l’aise avec chaque aspect de l’exercice. Voici une approche progressive pour introduire et perfectionner cet exercice.
1. Introduisez le contre-galop sur de courtes distances
Commencez par demander le contre-galop sur quelques foulées seulement, par exemple lors d’un contre changement de main.
Pour faire cela, faites une diagonale au galop à juste, par exemple à droite, puis après quelques foulées, demandez au cheval de rejoindre la piste que vous venez de quitter. Le cheval va donc devoir se diriger vers la gauche, tout en galopant sur le pied droit, et donc faire du contre-galop.
Plus le virage est serré et plus le contre-galop sera difficile à réaliser. Au début, commencez l’exercice dans le contre changement de main avec des angles très large, puis si le cheval est à l’aise, demandez des angles de plus en plus serrés.
2. Utilisez des aides claires
Pour demander le contre-galop, le cavalier doit utiliser des aides claires et cohérentes. Gardez une légère pression avec la jambe intérieure à la sangle pour encourager le cheval à garder son équilibre vers l’extérieur et utilisez la jambe extérieure légèrement en arrière pour maintenir le galop.
La main extérieure contrôle la direction et la vitesse, tandis que la main intérieure soutient légèrement le pli du cheval vers l’extérieur.
3. Augmentez progressivement la difficulté
À mesure que le cheval devient plus à l’aise avec l’exercice, augmentez progressivement la longueur des sections en contre-galop et commencez à inclure des courbes et des coins plus serrés.
Après avoir réalisé facilement quelques foulées au contre-galop lors de contre changements de main, vous pouvez essayer de le faire sur un tour de carrières entier ou sur un cercle. Veillez toujours à ce que le cheval reste détendu et équilibré.
4. Alternez entre le galop à juste et le contre-galop
Pratiquez le passage du galop à juste au contre-galop et vice-versa pour améliorer la flexibilité et la réactivité du cheval aux aides du cavalier, par exemple sur un huit de chiffre. Cela aide également à renforcer l’équilibre et la coordination du cheval.
Tout au long de l’entraînement, veillez à ce que le cheval reste détendu et confortable avec l’exercice. Finissez toujours sur une note positive pour renforcer la confiance et l’engagement du cheval.
2. Le contre-galop en épreuve de dressage
Lors d’une épreuve de dressage, les juges ne veulent pas voir lors du contre-galop:
- Une flexion exagérée vers l’extérieur
- Un changement de rythme
- Le corps du cheval se courber et se tordre
- Des foulées plus courtes et plus tendues
Tous les conseils et exercices décrits précédemment développeront et amélioreront l’équilibre et la coordination du cheval pour une meilleure régularité.
Au fur et à mesure que l’équilibre se développe, les exercices au contre-galop peuvent être rendus plus exigeants, mais il est de la responsabilité du cavalier de sentir et d’évaluer ce que le cheval est capable de faire, afin que le travail et la compréhension du cheval s’améliorent.