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Un appuyer magnifiquement exécuté est l’un des plus beaux mouvements de dressage à monter et à regarder.

Lorsqu’un cheval et son cavalier se comprennent bien et parviennent à l’insaisissable ouverture d’épaule et au croisement des membres, c’est l’image parfaite de l’harmonie et de l’aisance. En réalité, bien sûr, l’obtention d’un appuyer fluide et expressif requiert de la force et de la souplesse de la part du cheval, ainsi qu’une équitation réfléchie et précise.

Comme ce déplacement latéral est très présent dans le dressage, des niveaux intermédiaires jusqu’aux plus hauts niveaux du sport, le temps consacré à son perfectionnement est rarement perdu.

Dans cet article, nous allons explorer les critères d’un appuyer réussi, comment réaliser ce mouvement technique avec son cheval et les erreurs courantes à éviter.

Qu’est-ce qu’un appuyer en dressage?

En dressage, l’appuyer est un mouvement latéral où le cheval se déplace vers l’avant et de côté à la fois, avec ses quatre membres se croisant dans un mouvement diagonal.

Cela signifie que les membres intérieurs (ceux vers le côté vers lequel le cheval se déplace) passent devant les membres extérieurs. Ce mouvement est utilisé pour améliorer la souplesse, l’équilibre, et la coordination du cheval, ainsi que pour renforcer son engagement et sa collection.

Dans l’appuyer, le cheval doit maintenir une légère flexion autour de la jambe intérieure du cavalier, regardant dans la direction du mouvement. Le mouvement doit être fluide, avec le cheval se déplaçant de manière égale sur ses quatre membres, ce qui démontre une bonne obéissance et compréhension des aides du cavalier.

Au fur et à mesure que les tests progressent en difficulté dans les compétitions de dressage, l’angle de l’appuyer augmente, ce qui nécessite un plus grand croisement des membres et une plus grande capacité de gymnastique.

L’appuyer peut être exécutée au trot et au galop et est considéré comme un exercice de dressage avancé et est souvent vu dans les compétitions de dressage à partir du niveau intermédiaire. Ce déplacement latéral ne doit pas être tenté tant que le cheval ne maîtrise pas parfaitement l’épaule en dedans et la hanche en dedans.

Les critères d’un appuyer réussi

Un appuyer réussi est caractérisé par plusieurs critères clés qui démontrent à la fois la compétence du cavalier et le dressage du cheval. Les juges en compétition de dressage évaluent le mouvement basé sur ces critères:

  • Alignement et posture – Le cheval doit être droit, avec son corps légèrement incurvé autour de la jambe intérieure du cavalier, regardant dans la direction du mouvement. Les épaules doivent se déplacer en avant des hanches, créant un angle de 30 à 35 degrés par rapport à la piste.
  • Fluidité et rythme – Le mouvement doit être fluide et sans interruption, avec un rythme constant tout au long de l’exercice. Le cheval doit maintenir le même tempo et la même cadence qu’au trot (ou au galop).
  • Engagement et utilisation des postérieurs – L’engagement des postérieurs est crucial. Le cheval doit pousser activement depuis l’arrière, ce qui se traduit par une meilleure propulsion et une plus grande élévation des membres.
  • Croisement des membres – Les membres intérieurs doivent clairement passer devant les membres extérieurs. Un bon croisement est le signe d’une bonne souplesse latérale et d’un engagement correct.
  • Flexion et contact – Le cheval doit présenter une flexion correcte de la nuque et de la tête, avec son regard tourné légèrement dans la direction du mouvement. Le contact avec la bouche doit être maintenu doux et constant, sans tirer sur les rênes.
  • Réactivité aux aides – Le cheval doit répondre promptement et avec précision aux aides du cavalier, sans résistance ni tension. Cela démontre une bonne communication et une compréhension entre le cavalier et le cheval.
  • Équilibre et stabilité – L’équilibre du cheval doit rester centré, sans pencher ni vers l’intérieur ni vers l’extérieur. La stabilité dans le mouvement montre que le cheval est bien soutenu par ses quatre membres et n’est pas déséquilibré par le mouvement latéral.
  • Qualité générale du mouvement – L’ensemble du mouvement doit démontrer de l’harmonie, de l’élégance, et une exécution aisée, reflétant le niveau de dressage et la qualité de la relation entre le cavalier et le cheval.

La réalisation d’un appuyer réussi exige une préparation minutieuse, une compréhension approfondie des aides et des réactions du cheval, ainsi qu’une pratique régulière pour affiner la technique et la communication entre le cavalier et le cheval.

appuyer cheval

Comment faire un appuyer à cheval?

La clé pour réussir un appuyer est la patience et la pratique régulière. Chaque cheval apprend à son rythme, et il est important de progresser graduellement, en renforçant les bases avant d’aborder des mouvements plus complexes. Une communication claire et cohérente entre le cavalier et le cheval est essentielle pour exécuter avec succès cet exercice avancé.

Pour exécuter un appuyer, un cavalier doit combiner harmonieusement plusieurs aides pour guider le cheval dans le mouvement latéral tout en avançant. Voici une approche étape par étape pour réaliser un appuyer.

1. Les aides de l’appuyer

Les aides du cavalier pour le travail latéral sont les mêmes quel que soit le mouvement exécuté:

  • Le poids du cavalier doit rester dans la direction du mouvement.
  • La jambe intérieure du cavalier est responsable de la flexion et du mouvement vers l’avant.
  • La jambe extérieure contrôle l’ampleur du mouvement latéral.
  • La main intérieure du cavalier demande une flexion douce, mais ne se retire jamais et ne se croise jamais.
  • La main extérieure contrôle la vitesse et l’ampleur de la flexion de l’encolure.
  • Le cavalier doit regarder dans la direction où il se déplace.

Pour effectuer un appuyer à gauche, la jambe gauche est sur la sangle et demande au cheval de se pencher vers l’intérieur et de maintenir l’impulsion. La jambe droite est derrière la sangle et demande au postérieur extérieur de passer sous le corps du cheval et de contrôler les hanches.

La rêne gauche est utilisée pour demander au cheval de se fléchir vers la gauche et de rester souple au niveau de la mâchoire. La rêne extérieure est là pour empêcher le cheval de trop se pencher ou de se précipiter vers l’avant. Le poids du cavalier doit être dirigé vers l’intérieur de l’os du siège.

La préparation à l’appuyer doit commencer avant le virage par une ou plusieurs reprises pour aider à équilibrer le cheval. Par exemple, pour préparer un appuyer à gauche, le cavalier doit s’asseoir un peu plus à gauche, avec la jambe gauche légèrement en avant.

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2. Erreurs courantes et comment les éviter

Il est très facile d’exécuter ce mouvement sans savoir exactement où se trouvent les hanches du cheval. Des hanches en retard sur les épaules de quelques centimètres peuvent vous faire perdre des points, mais au début de l’entraînement, le fait de ne pas pousser le cheval à être trop parallèle lui permettra de gagner en liberté de mouvement.

Essayer d’obtenir une courbure trop importante peut également encourager le cheval à laisser ses hanches derrière lui. Mais la plus grande erreur est de laisser les hanches dépasser la ligne des épaules.

Les hanches qui précèdent les épaules est peut-être l’une des erreurs les plus courantes dans les appuyers au trot et au galop. Elle est évidente à tous les niveaux, mais particulièrement fréquente dans les classes inférieures lorsque l’exercice apparaît pour la première fois.

Typiquement, c’est lorsque le cheval n’est pas correctement plié et n’accepte pas la jambe intérieure, et que le cavalier essaie de trop pousser le cheval avec la jambe extérieure et pas assez la jambe intérieure.

D’autre part, les cavaliers vont parfois dans la direction opposée et exécutent l’appuyer avec les hanches manifestement en retard sur les épaules du cheval. Dans ce cas, il faut plus de jambe extérieure pour pousser davantage les hanches, ainsi qu’une plus grande courbure du corps du cheval et une bonne rêne extérieure qui ne permet pas au cheval de trop se pencher dans la direction du mouvement.

L’exécution de transitions, entre les allures ainsi qu’au sein de l’allure, pendant l’appuyer est un exercice utile. Par exemple, passer du trot au pas en appuyer (ou épaule en dedans) tout en continuant à se déplacer latéralement, puis revenir au trot. Le passage du trot rassemblé au trot de travail, puis au trot moyen et de nouveau au trot rassemblé permet d’améliorer les allures tout en continuant à se déplacer latéralement.

Une autre erreur consiste à exécuter l’appuyer avec très peu de flexion, comme dans le cas de la cession de jambe. Dans un bon appuyer, le cheval doit montrer une nette inclinaison dans la direction du mouvement. Cette erreur est typiquement observée chez les chevaux qui ne sont pas encore complètement établis dans ce mouvement.