You are currently viewing Comprendre le mécanisme du galop du cheval
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Le galop est probablement l’allure la plus difficile à maîtriser pour un jeune cheval qui débute son entraînement, car l’engagement et l’équilibre sont encore en train de se mettre en place.

Cependant, le cavalier a tout intérêt à se concentrer sur la qualité de cette allure, car elle est indispensable dans de nombreuses disciplines équestres, que ce soit le dressage, le saut d’obstacles, l’équitation western ou même la randonnée.

Dans cet article, nous examinerons le mécanisme du galop et les caractéristiques d’un galop de qualité. Nous aborderons également les différentes variations de cette allure et comment réaliser un bon départ au galop.

Qu’est-ce que le galop du cheval?

Le galop est une des trois allures principales du cheval avec le pas et le trot. C’est une allure sautée, rapide et cadencée, caractérisée par une séquence de mouvements spécifique. Il y a trois phases dans le galop:

  • Phase de propulsion – Le cheval pousse sur ses membres postérieurs.
  • Phase de suspension – Tous les pieds du cheval sont en l’air, ce qui donne au galop son caractère aérien et dynamique.
  • Phase d’atterrissage – Le cheval reprend contact avec le sol, généralement en commençant par un membre avant.

Lorsqu’il est monté fréquemment et correctement, le galop peut offrir les avantages suivants:

  • Améliore la force, l’équilibre et la coordination du cheval.
  • Augmente l’élasticité et l’expression du cheval.
  • Favorise l’élasticité et la souplesse du dos du cheval.
  • Aide à tonifier les muscles abdominaux.
  • Améliore le système cardiovasculaire du cheval.
  • Peut aider à encourager le cheval à se déplacer vers l’avant.

Le galop peut être exécuté aux deux mains et on peut différencier le galop « à juste » (ou sur la bonne main) et le galop « à faux » (ou sur la mauvaise main) en fonction de la direction dans laquelle se déplace le cheval.

Le galop à juste signifie que le cheval galope avec le pied avant du côté intérieur du cercle ou de la piste en dernier, ce qui facilite les virages et le maintien de l’équilibre. Galoper à faux peut rendre le contrôle plus difficile, en particulier dans les courbes.

Cette allure est importante dans de nombreuses disciplines équestres, et requiert un bon entraînement et une bonne coordination entre le cavalier et le cheval.

mécanisme du galop

1. La qualité du galop selon les disciplines

En dressage, comme dans d’autres disciplines équestres, on parle souvent de « qualité du galop ».

Le terme « qualité » fait référence à la régularité et à la légèreté des foulées, à la tendance à la montée et à la capacité naturelle du cheval à se porter tout en conservant des postérieurs actifs et bien placés. Le résultat doit être un cheval capable de maintenir le rythme et l’équilibre appropriés à son niveau d’entraînement et de montrer une belle hauteur des antérieurs avec une bonne action des épaules.

Il est important d’être conscient de la qualité naturelle du galop du cheval, car contrairement au trot, qui peut être facilement amélioré si nécessaire, le galop appartient au cheval.

Selon la discipline, les exigences en matière de galop diffèrent. On n’attend pas le même type de galop d’un cheval de dressage, d’un cheval de saut d’obstacles ou d’un cheval d’endurance.

En saut d’obstacles et en concours complet, le galop doit être rapide et agile, mais aussi en montée et avec une cadence régulière. Il doit également être contrôlé de manière à ce que le cheval puisse facilement changer de pied et de direction au galop.

En équitation western ou en endurance, le galop du cheval doit être très confortable et doux à asseoir, de sorte que le cheval doit faire des foulées de galop très plates et se déplacer lentement et sans se fatiguer.

En dressage, le cheval doit montrer un galop très expressif en ayant beaucoup d’activité des postérieurs et de liberté des épaules. Le cheval doit galoper avec une forte tendance à la montée et avec une longue phase de suspension qui ne fait qu’ajouter à la cadence et à la tension positive à l’intérieur du cheval.

2. Les différents galops

Les variations de rythme du galop chez le cheval se déclinent en plusieurs types principaux, chacun adapté à différentes situations et objectifs dans le dressage, les compétitions ou simplement l’équitation de loisir.

Voici les principales variations:

  • Galop rassemblé – Dans cette variation, le cheval maintient un rythme lent et contrôlé, avec des foulées plus courtes et plus élevées. Le galop rassemblé exige une grande coordination et force de la part du cheval, et il est souvent utilisé en dressage pour démontrer la souplesse et l’obéissance.
  • Galop de travail – C’est un galop modéré, plus rapide que le galop rassemblé mais toujours contrôlé. Il est souvent utilisé pour l’entraînement quotidien car il est suffisamment soutenu pour travailler l’endurance et la force du cheval sans être excessivement rapide.
  • Galop moyen – Dans le galop moyen, le cheval allonge ses foulées par rapport au galop de travail tout en maintenant un bon rythme. Cette allure est souvent utilisée dans les compétitions de dressage pour montrer la capacité du cheval à se déplacer de manière fluide et élastique.
  • Galop allongé – Ici, le cheval étend ses foulées au maximum tout en gardant un bon équilibre et une bonne cadence. Le galop allongé est souvent utilisé dans les compétitions pour démontrer la capacité du cheval à couvrir beaucoup de terrain tout en gardant une allure harmonieuse et équilibrée.
  • Galop de course – C’est la variation la plus rapide du galop, où le cheval court à pleine vitesse et généralement à quatre temps. Principalement utilisé dans les courses hippiques, ce galop maximise la vitesse et la longueur de la foulée.

Bien que le mécanisme du galop reste le même, chacune de ces variations exige un niveau différent de compétence et de condition physique de la part du cheval et du cavalier. Le choix du rythme du galop dépend de l’objectif du travail, des conditions de terrain, de la forme physique et de l’entraînement du cheval, ainsi que de l’expérience et des compétences du cavalier.

Excepté le galop de course que l’on pratique (presque) jamais en équitation classique, les autres variations du galop du cheval doivent présenter les qualités suivantes:

  • Un rythme à trois temps régulier avec une séquence correcte et un moment de suspension clair.
  • Les foulées doivent être régulières, légères et cadencées (La cadence est un rythme accentué, avec une impulsion et une expression élastiques).
  • Une bonne activité (Cela se mesure par la flexion des articulations des postérieurs et la vivacité des postérieurs – il ne s’agit pas d’un rythme rapide).
  • Le cheval doit partir au galop en douceur et sans hésitation.
  • Le cheval doit faire preuve de décontraction mentale et physique afin que le dos puisse se balancer complètement.
  • Le contact doit être élastique et le cadre rond et stable.
  • Le galop doit avoir beaucoup d’impulsion et de saut dans les foulées avec un engagement des postérieurs en fonction du niveau d’entraînement du cheval.
  • Le cheval doit rester droit sur les lignes droites et montrer une courbure régulière dans les virages, les cercles et les coins.
  • L’impression générale du galop doit être celle d’un cheval qui monte une côte.
mécanisme du galop du cheval

Le mécanisme du galop

Le mécanisme du galop chez le cheval est un processus complexe qui implique une coordination précise de ses mouvements pour créer une allure rapide et rythmée. Le galop est une allure sautée en trois temps suivie d’une phase de suspension, et on peut faire la distinction entre le galop à droite et le galop à gauche.

Voici comment se déroule le mécanisme du galop:

  • Premier temps – Le postérieur opposé au sens du galop (si le cheval galope à droite, ce sera le postérieur gauche, et vice-versa) touche le sol. Ce pied est le premier à fournir la propulsion.
  • Deuxième temps – Le deuxième pied à toucher le sol est le postérieur du même côté que le sens du galop (droit pour un galop à droite, gauche pour un galop à gauche) suivi presque immédiatement par l’antérieur opposé. Cette combinaison crée un « diagonale » – les deux pieds touchent presque simultanément mais il y a une légère séquence.
  • Troisième temps – Le dernier pied à toucher le sol est l’antérieur du même côté que le sens du galop. Ce pied aide à pousser le cheval dans la phase de suspension.
  • Phase de suspension – Après le troisième temps, tous les pieds du cheval sont en l’air. Cette phase donne au galop son caractère dynamique et aérien. La durée de cette phase de suspension varie en fonction de la vitesse du galop.
  • Atterrissage et recommencement – Le cycle recommence avec le premier pied qui touche à nouveau le sol.

Le mécanisme du galop nécessite une grande coordination musculaire, de l’équilibre et de la force de la part du cheval, et un cavalier expérimenté peut aider le cheval à maintenir un galop efficace et confortable.

Cette allure demande au cheval d’être élastique car ses trois membres sont au sol, ce qui rend l’effet de ressort plus résistant et entraîne un balancement moins automatique qu’au trot. Au galop, il y a un étirement et une flexion rythmique de la poitrine et de la région lombaire. Les muscles du dos et de l’estomac sont également des parties essentielles qui doivent être activées dans cette allure.

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1. Le départ au galop

Lors du départ au galop, à partir du trot ou du pas, l’accent doit être mis sur le fait que le cheval pousse à partir des postérieurs placées sous le corps plutôt que de s’élancer à partir des épaules. C’est essentiel car cela éduque le cheval et lui permet de développer des niveaux d’engagement progressifs.

Pour obtenir un départ au galop sur la bonne main, vous devez synchroniser vos aides correctement.

Comme nous l’avons vu, le mécanisme du galop commence sur le postérieur extérieur du cheval. Par conséquent, vous devez appliquer vos aides pour un départ au galop au moment où le postérieur extérieur du cheval entre en contact avec le sol. Ce n’est qu’à ce moment précis que vous pouvez changer l’allure du cheval vers le galop.

Les aides pour le départ au galop sont les suivantes:

  • La rêne intérieure demande une légère flexion vers l’intérieur.
  • La rêne extérieure a un effet d’équilibre élastique, empêche une trop grande flexion de l’encolure et empêche le cheval de tomber sur l’épaule extérieure.
  • La jambe intérieure à la sangle encourage le cheval à venir s’engager en dessous avec son postérieur intérieur.
  • La jambe extérieure derrière la sangle aide à initier le départ au galop en encourageant le cheval à pousser avec son postérieur extérieur.
  • Le poids de l’os interne du siège donne une poussée vers le bas et vers l’avant pour aider à amorcer le départ du galop. Cela libère également le dos du cheval sur l’extérieur, encourageant à nouveau le cheval à pousser avec son postérieur extérieur.

Avec les jeunes chevaux, il est préférable de demander le départ du galop depuis le trot dans un coin ou sur un cercle, car le virage aide à équilibrer les transitions du galop et indique clairement au cheval la direction du galop dont vous avez besoin. Au fur et à mesure que l’éducation du cheval et sa compréhension des aides progressent, vous pouvez alors commencer à demander le départ du galop sur des lignes droites et depuis le pas.

départ au galop

2. L’exécution du galop

Pendant le galop, le cheval a un mouvement de bascule entre ses postérieurs et ses antérieurs. Ce mouvement peut amener le cavalier à balancer le haut de son corps d’avant en arrière, mais cela doit être évité. Au contraire, le haut du corps doit rester perpendiculaire au sol et le mouvement du cheval doit être absorbé par les hanches et le mouvement de l’assiette.

Les jambes du cavalier doivent pendre naturellement et, à moins d’aider le cheval, elles doivent maintenir un contact passif avec les flancs du cheval, sans s’agripper. Le contact doit rester stable et élastique, et le cavalier doit rester assis au centre de la selle, sans se pencher vers l’intérieur ni se tordre.

Ensuite, il faut monter le cheval positivement vers l’avant, en se concentrant sur le maintien d’un rythme régulier, d’une cadence constante et du moment de suspension.

Si le cheval commence à se précipiter, à perdre l’équilibre ou à basculer sur l’avant-main, le mettre sur un cercle et redresser les mains et le haut du corps vont l’aider à se rééquilibrer et à réguler l’allure.